Nos soirées 19/02/2024

Des films remarqués à Clermont-Ferrand au menu de “Déjà demain”

Lundi prochain, le 4 mars, L’Agence du court métrage vous donne rendez-vous pour une nouvelle date de “Déjà demain”, à partir de 20h au MK2 Odéon, côté saint-Michel. Quatre films récents seront au programme, en présence de certaines équipes.

Ces séances mensuelles promettent d’exposer le meilleur de la production du court métrage français contemporain et la prochaine d’entre elles (voir aussi event Facebook)  ne dérogera pas à la règle, avec d’abord trois films projetés lors du dernier Festival de Clermont-Ferrand.

Produit par Alta Rocca, Après l’aurore, de Yohann Kouam (photo ci-dessus), ouvrira la soirée, présentant le parcours parallèle de trois personnages distincts – un homme, un adolescent et une jeune femme – dans un lieu défini commun, à savoir une cité HLM de périphérie. Un univers urbain peuple aussi les images de Montréal en deux, d’Angélique Daniel (photo de bandeau), où deux personnages sont entendus en voix off sur des images de la grande ville canadienne. Ce sont celles d’un couple au lendemain de sa rupture, se répartissant les différents endroits et sites afin de ne pas s’y croiser. Une idée originale, avec en prime la voix de Tiphaine Raffier, réalisatrice – et actrice – de La chanson, revue plus récemment dans Pleure pas Gabriel, de Mathilde Chavanne.

À la lisière de Paris, dans les profondeurs du Bois de Vincennes, Théo Vincent évoque dans Mémoires du Bois le passé colonial, toujours pas digéré, de la République française et les migrants d’aujourd’hui, démunis et confrontés à la précarité jusque dans leur for intérieur, comme en marge du monde. Le Grec a produit ce film fort et dévoilant des vestiges méconnus, situés à deux pas de la capitale.

Enfin, un autre film marquant de ces derniers mois, Pacific Club de Valentin Noujaïm, qui faisait partie de la liste des courts métrages présélectionnés cette année au César du meilleur court métrage documentaire, entraînera dans les années 1980 et une discothèque du quartier de La Défense où se pressaient notamment les jeunes gens d’origine maghrébine, aux prémisses de l’époque “Touche pas à mon pote”. Une autre façon, absolument passionnante, de regarder les phénomènes migratoires et de jeter un pont entre aujourd’hui et hier.

Christophe Chauville

À lire aussi :

- Mémoires du Bois, lauréat du Prix 2024 du meilleur court métrage décerné par le Syndicat de la critique.

- Valentin Noujaïm est l’un des Talents de la Fête du court métrage 2024.