Une belle récolte en prévision à Côté court
Dix jours, entre le 4 et le 14 juin, c’est la durée – imposante – du Festival Côté court de Pantin, dont la 34e édition est comme toujours riche de promesses, entre ses différentes compétitions, sa section “Grand angle” inaugurée l’an dernier, ses séances spéciales, une rétro sur “Filmer la danse” et un volet professionnel fourni.
On commencera par indiquer le chemin vers le Ciné 104 via la grille téléchargeable du 34e Festival Côté court, ce qui suffira déjà à donner idée de la grande richesse des propositions. La compétition fiction réunit 30 titres, avec beaucoup d’inédits ou presque, en plus de quelques films projetés ailleurs au préalable, à savoir à Clermont-Ferrand (Big Boys Don’t Cry d’Arnaud Delmarle, Deux personnes échangeant de la salive de Natalie Musteata et Alexandre Singh, Le grand Calao de Zoé Cauwet – photo ci-dessous), Brest (Tout le monde va bien d’Adèle Shaykhulova), Brive (Les tracances de Victor Boyer – photo de bandeau) et, bien sûr, Cannes (Donne batterie de Carmen Leroi et Wonderwall de Róisín Burns, tous deux sélectionnés à la Semaine de la critique 2025).
Citons aussi la présence de Robin Zimmer avec Le pont du vaisseau, un an après Fortune, celle de Quentin Papapietro avec Bonus malus ou encore celle de Camille Dumortier avec Assis, pas bouger ! (photo ci-dessous). À suivre aussi, entre autres, le film de la CinéFabrique Bimo d’Ounia Hanader, également projeté à la Cinef, ainsi que le retour au format court de Joyce A. Nashawati avec Jamais je n’ai – elle avait signé le long métrage Blind Sun, sorti en 2016.
En lice côté Essai/Art vidéo, notamment, des artistes aux noms devenus familiers tel(le)s qu’Annabelle Amoros (La commande), Laure Giappiconi (La sortie se trouve à l’intérieur), Giulia Grossman (Mer intérieure) ou encore Marylène Negro (Histoire naturelle, coréalisé avec Nicolas Losson). Aussi stimulante est a priori la sélection “Prospective”, qui permettra de se plonger dans les dernières œuvres de Pascale Bodet (À la dure), Marie Losier (Barking in the Dark), Caroline Poggi et Jonathan Vinel (Comment ça va ?) ou encore Marie Vermillard (Un tout petit mensonge).
En “Grand angle”, un clip de Valentine Cadic (Les amoureux parapluie) côtoiera une comédie musicale autoproduite de Frédéric Bayer Azem (La chanson du soleil), l’inaltérable Papillon de Florence Miailhe ou les nouveaux films d’Antoine Barraud (La nuit minuscule), Élie Girard (Sur écoute) et Hugues Perrot (Esquisse d’Albert).
Le Grand prix national de Clermont-Ferrand 2025, Généalogie de la violence de Mohammed Bourouissa, sera aussi présenté dans ce cadre. Parmi les découvertes probables, on mettrait bien une petite pièce sur Je veux danser de Lomane de Dietrich (photo ci-dessous), produit par le Grec.
N’oublions pas la série d’“Écrans libres”, comprenant sept propositions spécifiques de cinéma, dont What Mary Didn’t Know de Konstantina Kotzamani, Un jour j’aurai une île de Vincent Weber ou encore Cantique de Rodolphe Olcèse, ancien collaborateur de la revue Bref.
Et puis, en sus des parcours jeune producteur et jeune réalisateur désormais bien installés, une série de séances spéciales impliqueront des partenaires de la manifestation, comme Cinémas 93, la Fémis (qui fêtera les dix ans de sa Résidence) et la Maison du film. L’Agence du court métrage invitera pour sa part à déguster de fraîches versions restaurées de films de la décennie 2000-2010, parmi lesquelles celles de Kitchen d’Alice Winocour et d’Après mûre réflexion de Mia Hansen-Løve.
Quatre films de réalisatrices composeront en outre une nécessaire séance de soutien à l’Ukraine, dont le très beau Blueberry Summer de Masha Kondakova, produit par Capricci Films, et Kylym de Nataliia Kyselova (photo ci-dessus). Pour ne pas oublier que cette guerre n’en finit pas, depuis bientôt deux ans et demi…
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