Festivals 12/11/2023

Le Liban au cœur du Festival du film franco-arabe 2023

Le Trianon de Romainville accueillera entre le 17 et le 28 novembre la 12e édition de cette manifestation où le court est traditionnellement bien représenté. Un focus sur le cinéma libanais est prévu, comprenant les films de Jocelyne Saab.

Sera-t-il possible de faire abstraction du contexte général au Festival du film franco-arabe de Noisy-le-Sec cette année ? Sans doute pas, et on espère que la culture et les rencontres, en tout cas, iront dans le bon sens, celui de débats apaisés et de véritables échanges constructifs.

L’ouverture surviendra autour du film jordanien Inchallah un fils d’Amjad Al Rasheed (photo ci-dessous), présenté à la dernière Semaine de la critique, co-produit par la France et qui sera projeté en avant-première. Le parrain de la manifestation, Costa-Gavras, et la marraine de cette édition, Chloé Mazlo, seront présents à cette soirée, vendredi 17 à 19h (accès gratuit, sur réservation).

Cette dernière est, comme on le sait, une artiste franco-libanaise et son pays d’origine sera précisément à l’honneur à travers un focus dans lequel sera notamment exposé le travail de Jocelyne Saab, à travers une rétrospective intégrale, pour la première fois en France. Les documentaires Les enfants de la guerre (1976) et Lettre de Beyrouth, moyen métrage de 1978, seront présentés dans leurs versions restaurées. 

On pourra aussi découvrir des œuvres signées de la première réalisatrice du cinéma palestinien, Maï Masri, qui résonneront particulièrement, comme Enfants de Chatila (47 minutes, 1998). Le court métrage Palestine 87 de Bilal Al-Khatib et le long Bye Bye Tibériade de Lina Soualem amèneront à se tourner également vers ce coin du monde vers lequel tous les regards sont actuellement tournés, dans l’inquiétude et l’effroi.

Mais d’autres zones géographiques seront heureusement visitées selon la thématique de l’événement, des Lueurs d’Aden d’Amr Gamal (photo de bandeau), qui se déroule à Aden, au sud du Yémen, à Reines de Yasmine Benkiran, qui suit ses jeunes héroïnes de Casablanca aux montagnes de l’Atlas. 

Pour ce qui est de la compétition courts métrages, huit films seront soumis au regard et au vote du public, le dimanche 26 novembre à 19h30, pour une séance en accès complètement gratuit. La voix des autres de Fatima Kaci, récemment primé à Brest, sera de la partie, tout comme À court de mots de Lara Pinta (photo ci-dessus), Rentrons de Nasser Bensalah ou encore Mémoires de plomb de Lisa Place.

Deux courts métrages de patrimoine seront en outre présentés, ensemble, à l’attention des enfants à partir de 6 ans : Le sandwich, documentaire égyptien signé Ateyyat Al Abnoudi (1976), et l"enchanteur Zaa, le petit chameau blanc de Yannick Bellon, filmé en Tunisie (1960, photo ci-dessus).

Christophe Chauville

À lire aussi :

- Nos critiques de deux des courts métrages de Chloé Mazlo présentés au festival : Deyrouth (2010) et Asmahan la diva (2019).