Festivals 13/04/2021

Des prix en festivals, coûte que coûte !

Pas de festivals en physique, encore, mais leur vie continue en ligne et différents jurys délibèrent toujours, à distance, pour dévoiler les palmarès prévus. Créteil, le PCMMO et Le temps presse en sont les derniers exemples.

Au Festival international de films de femmes de Créteil, la compétition longs métrages était relevée, avec plusieurs découvertes marquantes en son sein, et c’est l’impressionnant, implacable, poignant et glaçant La voix d’Aïda de Jasmila Žbanic qui a obtenu le Grand prix du jury, revenant sur l’épisode, aujourd’hui déjà) presque oublié, des massacres de Srebrenica, en Bosnie-Herzégovine, en 1995.

Deux mentions spéciales ont été décernées à Zana de Antoneta Kastrati, production albano-kosovare, et La hija de un ladron de Belén Funes (photo ci-dessus), premier long métrage de cette jeune réalisatrice catalane, venue du court. Un autre très beau portrait de jeune femme, A Regular Woman/Nur eine Frau de Sherry Hormann, a décroché le Prix Graine de cinéphage, retraçant un fait divers tragique survenu à Berlin au milieu des années 2000.

Le court métrage Trois feuilles/Twa Fèy, d’Éléonore Coyette et Sephora Monteau (Haïti/Belgique, photo de bandeau), a reçu à la fois le Prix INA du meilleur court métrage francophone et le Prix UPEC remis par l’Université Paris Est-Créteil.

Cette œuvre étonnante est une fiction – et non une animation, n’intégrant pas de stop-motion – mettant en scène des personnages représentés par des marionnettes, littéralement, avec leurs fils visibles. L’histoire aborde avec tact le motif des violences faites aux femmes et aux enfants, d’une manière plutôt inédite par conséquent.

Autre film court axé vers une représentation de la condition féminine, Eyebrows de l’Égyptien Tamer Ashry (photo ci-dessus) a été récompensé du Coup de cœur du public et du Prix fiction du jury lycéen au Panorama des cinémas du Maghreb et du Moyen-Orient.

Son of the Streets de Mohammed Almughanni (Pologne-Liban) a reçu le Coup de cœur du public pour la catégorie court métrage documentaire, tandis que le jury lycéen est revenu à Tente 113, idomèni d’Henri Marbacher (Suisse, visuel ci-dessous).

Le 10e Festival Le temps presse, conçu comme “festival de cinéma international inspirant”, a aussi eu lieu en ligne et le jury des courts métrages a remis plusieurs prix, dont celui de l’Égalité des sexes à Matriochkas de Bérangère Mc Neese, bien connu des habitués de Brefcinema, et le Prix Yunus Spirit, sur les valeurs du sport, ex-aequo à Matchen de Pia Andell (Finlande) et She Runs de Qiu Yang, que nous proposerons à nos abonnés à partir de la semaine prochaine.

Lovers d’Alexandre Brisa a reçu le prix des étudiants et la mignonnette animation écolo produite par Pôle 3D, Migrants (visuel ci-dessus), celui des enfants. Les lycéens ont pour leur part fait porter leur choix sur Doah de Farzad Samsami (Norvège/Maroc).

Christophe Chauville

À lire aussi :

- Le palmarès du Festival de Créteil 2020.

- L’édition 2020 du Festival Le Temps presse.