Festivals 01/10/2020

Des courts venus du Liban, de Colombie, d’Allemagne et des Antipodes

Le Festival du cinéma libanais en France, le Panorama du cinéma colombien, le Festival du cinéma allemand et le Festival des Antipodes prennent place en simultané ou sur des dates très proches.

Honneur au petit nouveau pour commencer, à savoir le Festival du film libanais de France, qui aura lieu pour la première fois aux Élysées-Lincoln, à Paris, du 7 au 11 octobre, cent ans après la création du pays, mais en une année particulièrement terrible pour lui, avec le drame qui a frappé Beyrouth à la fin du mois d'août, succédant à la pandémie de coronavirus et ses graves conséquences économiques et sociales. Parrainé par le cinéaste Philippe Aractingi, l'événement proposera des projections-débats, une compétition de courts métrages (avec pas moins de 15 titres récents en lice), une table ronde, une master class, des rencontres, etc.

Un focus dédié à la capitale endeuillée permettra de voir notamment Beyrouth, jamais plus (1976, photo de bandeau), un moyen métrage documentaire de Jocelyne Saab, disparue début 2019. À ne pas rater non plus, pour qui ne l'aurait pas vu, le long métrage de fiction Go Home de la très douée Jihane Chouaib, sorti en 2016. En attendant la sortie de son nouveau long métrage Passion simple début 2021, Danielle Arbid, elle, présentera deux courts métrages hors compétition : Allo Chérie (2015) et Blackjack (2020). On suivra aussi une table ronde aux enjeux cruciaux, sous l'intitulé “Comment le cinéma libanais peut-il survivre à la conjoncture actuelle ?”.

À Paris également, le Panorama du cinéma colombien (6 au 12 octobre), lui, en est à sa 8e édition et investira une salle du Reflet Mécidis, après l'ouverture traditionnelle à L'Arlequin. 19 courts métrages seront en compétition, tandis que la section jeune public “Petit chiot” en comprendra 7. Des œuvres de VR seront à découvrir en plus, tandis que parmi les longs proposés figure le premier de Camilo Restrepo, habitué de la manifestation : Los conductos. Il sera présenté en clôture, le lundi 12 à 20h. Pacífico oscuro de Camila Beltrán, produit par Films Grand huit (photo ci-dessus), et Las cruces de Nicolas Boone, déjà apprécié sur Brefcinéma, seront en lice, même si la première projection du second cité, à la Quinzaine des réalisateurs, date de Cannes 2018. On pourra aussi voir en hors compétition Heliconia, de Paula Rodríguez Polanco, membre de l'association organisatrice “El perro que ladra” et dont le film a été produit par le Grec.

En ce qui concerne les 22es Rencontres internationales du cinéma des Antipodes, qui auront de nouveau lieu au Cinéma La Renaissance de Saint-Tropez, 8 œuvres australiennes ou néo-zélandaises – dont Chicken d'Alana Hicks (photo ci-dessus) – se disputeront les deux récompenses en jeu : le Prix du public et le Prix Nicolas-Baudin, du nom du commandant ayant découvert les terres australes il y a un peu plus de deux cents ans. Les projections seront concentrées sur le week-end, du 9 au 11 octobre, et le film d'ouverture ne manque pas d'intriguer, réunissant la fine fleur du cinéma australien des années 1980 autour Rachel Ward, actrice mythique de la série Les oiseaux se cachent pour mourir devenue réalisatrice : Sam Neill, Bryan Brown, Greta Scacchi…

Autre rendez-vous rituel de ce moment de l'automne, le Festival du cinéma allemand, 25e du nom et toujours organisé à L'Arlequin (du 7 au 13 octobre cette année). La récurrente séance de courts métrages Next Generation/Short Tiger est programmée le lundi 12 à 13h30, en 13 œuvres mêlant travaux d'écoles et lauréats des Short Tiger Awards, dévolus à des durées inférieures à 5 minutes (comme 3 min de Camille Tricaud et Franziska Unger, photo ci-dessus). Et les (nombreux) fans de la grande Nina Hoss ne manqueront pas Le sang du pélican, de Katrin Gebbe, en panorama longs métrages.

Christophe Chauville

À lire aussi :

- À propos de Go Home de Jihane Chouaib.

- Les palmarès du Festival des Antipodes et du Panorama du cinéma colombien 2019.