Festivals 02/01/2024

Clermont raboté, mais Clermont déterminé !

Moins de programmes de compétition au menu du prochain Festival de Clermont-Ferrand, pour cause de baisse de subvention régionale – faut-il le rappeler ? Mais pas moins de qualité et de promesses, c’est ce que laisse entrevoir la révélation de la sélection, survenue en cette semaine précédant les fêtes de fin d’année.

On sait que l’équipe de Sauve qui peut le court métrage s’est résolue à réduire la voilure pour l’édition 2024 de son si renommé festival, avec 10 programmes en compétition nationale au lieu de 12, et 12 en internationale au lieu de 14. Cette annonce a suscité pas mal de réactions et de publications de communiqués de soutiens, auxquels nous renvoyons en partie (à savoir ceux de L’Agence du court métrage, de la FACC, de la SRF, du ROC et du SPI).

Il n’empêche qu’on en sait un peu plus désormais sur le contenu de cette 46e édition. 45 films seront sur la ligne de départ côté national, incluant quelques “incontournables” de la période, comme La voix des autres de Fatima Kaci, J’ai vu le visage du diable de Julia Kowalski, Petit Spartacus de Sara Ganem, Dans la tête un orage de Clément Pérot (photo ci-dessus), ou encore, en animation, La saison pourpre de Clémence Bouchereau, Maurice’s Bar de Tom Prezman et Tzor Edery, Été 96 de Mathilde Bédouet, Margarethe 89 de Lucas Aubrun ou encore 27 de Flóra Anna Buda, dernière Palme d’or du court métrage cannoise en date. 

Plusieurs d’entre eux figureront du reste au sommaire de notre revue, Bref 129, qui paraîtra au moment de l’ouverture du festival. Tout comme Via dolorosa de Rachel Gutgarts (visuel ci-dessus), présenté en section Labo, aux côtés de A Kind of Testament de Stephen Vuillemin, Incident de Bill Morrison et Petit cahier de cinéma, le nouveau film de Huang-Pang Chuan. 24 œuvres au total, réparties au fil des 5 programmes habituels.

Pour l’internationale, 66 films ont été retenus, venus de 52 pays différents et aux durées comprises entre 9 et 30 minutes. Il est délicat d’en distinguer tel ou tel, mais la Néerlandaise Nina Gantz et l’Espagnol Juanjo Giménez seront présents (avec Wander to Wonder et Mussol respectivement), tout comme, portant le maillot tricolore, Ma poule de Caroline Ophélie et Avec l’humanité qui convient de Kasper Checinski, produit par Takami (photo ci-dessus). Coproduction franco-polonaise, Une orange de Jaffa de Mohammed Almughanni sera aussi à découvrir.

On reviendra ultérieurement sur les différentes rétros et séances spéciales, dont un programme qui clôturera en beauté la célébration des 40 ans de L’Agence du court métrage.

Christophe Chauville

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