Festivals 18/11/2022

Chéries-chéris, 28e édition : loin de Doha !

Alors que les débats s’enflamment légitimement sur ces thématiques avec le début de la Coupe du monde au Qatar, le Festival du film LGBTQ & +++ de Paris revient dans trois cinémas MK2 entre le 19 et le 29 novembre 2022.

 Puisse la voix du festival porter encore plus loin cette année, entre son ouverture – avec l’électrisant, ou plus exactement “electricitysant” Lycéen de Christophe Honoré – et sa clôture, placée sous les auspices de L’immensità d’Emmanuele Crialese, avec Sa Majesté Penépole Cruz en mère bienveillante d’un enfant né dans un corps ne lui correspondant pas, dans la Rome des années 1970.

Entretemps, énormément de séances et de découvertes à faire (on conseille tout spécialement Days, le “nouveau” Tsai Ming-liang, qui date en fait de 2020, mais qui aura un peu tardé à sortir en France – photo ci-dessus). Nadil Ben Yadir (Animals), Olivier Peyon (Arrête avec tes mensonges), Rémi Lange (Aboubakar et moi), François Zabaleta (Là où vivent les hommes inconsolés et Vilain garçon, un moyen métrage) et Gaël Lépingle (Des garçons de province) présenteront, entre beaucoup d’autres, leurs dernières réalisations, en fiction ou docu.

Du côté de séances de compétition de courts métrages, le plateau réuni est royal, entre les thématiques gays (et “hot gays”), lesbiennes, transgenres et queer. Ainsi, A Summer Place d’Alexandra Matheou, Hideous de Yann Gonzalez, Le feu au lac de Pierre Menahem, Léo la nuit de Nans Laborde-Jourdáa, Swan dans le centre d’Iris Chassaigne (photo ci-dessus), Des jeunes filles enterrent leur vie de Maïté Sonnet, L’attente d’Alice Douard, Voyage à Santarém de Laure Desmazières, Un corps brûlant de Laurie Lagarde et Amour océan d’Héléna Klotz (photo de bandeau) seront au rendez-vous, tout comme Le roi qui contemplait la mer (photo ci-dessous)et Mars exalté de Jean-Sébastien Chauvin, qui figureront dans le prochain numéro de Bref, à travers un entretien avec le réalisateur.

On verra en séance spéciale des films proposés en carte blanche par l’Institut du monde arabe, ce qui tombe à point nommé par rapport à la polémique qatarie, mais aussi des raretés comme Je veux être femme de l’Espagnol Vicente Aranda, film de 1977 réédité en salles cet hiver, ou Oublier Cheyenne, de Valérie Minetto, dont on appréciait beaucoup le travail et qui semble hélas quelque peu sortie des radars.

De quoi attirer les foules, à n’en pas douter, aux MK2 Beaubourg, Bibliothèque et Quai de Seine (le programme complet est à télécharger ici), match ou pas match !

Christophe Chauville

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