C’est le printemps… et le retour de Cinéma du réel !
Le grand rendez-vous parisien annuel du cinéma documentaire mobilisera tous ses fidèles – et l’ensemble du secteur – du 22 au 29 mars pour une 47e édition mêlant des œuvres de différentes durées, notamment au sein de la compétition, et sera accueillie cette année dans quatre cinémas de la Rive gauche.
Une 47e édition en 2025 et du changement pour Cinéma du réel, puisque la récente – et médiatisée – fermeture pour travaux du Centre Pompidou conduit l’événement à bouleverser les habitudes en traversant la Seine pour investir d’autres lieux, à savoir L’Arlequin, le Reflet Médicis, le Saint-André des Arts et le Christine Cinéma Club. En parallèle, le volet professionnel du festival, ParisDOC, s’installera au Théâtre de l’Alliance Française, boulevard Raspail.
Du 22 au 29 mars 2025, les fidèles de la manifestation en suivront donc, avant tout, la compétition, approchant la quarantaine d’œuvres projetées, tous formats mêlés et confondus. Le film le plus long ne l’est pas tant que cela – 119 minutes pour Le grand tout d’Aminatou Echard – et les plus courts font 9 et 10 minutes, à savoir respectivement Robert Taschen de Léo Bizeul et Manal Issa, 2024, d’Elisabeth Subrin (photo ci-dessus), présenté en première internationale (c’est le seul dans ce cas) et qui poursuit le travail mené par l’artiste sur le césarisé Maria Schneider, 1983 (2022), dans lequel apparaissait, déjà, la comédienne libanaise.
Sur les durées inférieures à l’heure de projection, mentionnons le jubilatoire et très intelligent Being John Smith (photo ci-dessus), où le cinéaste britannique part dans une variation étourdissante sur son identité à travers la combinaison ultra-commune de son prénom+patronyme. Inspiration intime également pour Maureen Fazendeiro qui, dans Les habitants (photo de bandeau), filme la vie quotidienne dans une ville maraîchère d’Île-de-France en faisant entendre une lettre de sa mère racontant ce qu’il est advenu d’une communauté rom à qui elle a apporté son aide.
The Other Queen of Memphis, de Luna Mahoux, conduit pour sa part outre-Atlantique, dans le Tennessee, dans les pas d’une rappeuse, et Tin City de Feargal Ward en Allemagne, où un camp d’entraînement était réservé aux soldats anglais dans leur lutte contre l’IRA – une découverte historique étonnante, donc…
Du côté des longs métrages, on retrouvera les dernières créations, entre autres, de l’Ivoirien Joël Akafou (Loin de moi la colère), du Canadien Denis Côté (Paul) ou encore de Maxence Vassilyevitch (Je suis déjà mort trois fois, axé autour de la personnalité de Jacques Nolot – photo ci-dessus) et de l’ancienne collaboratrice de Bref Sophie Bredier (Lumière de mes yeux).
Une autre de nos rédactrices, actuelle cette fois, Marilou Duponchel, fera par ailleurs partie du jury des courts métrages et premiers films.
Il y aura aussi pas mal de films courts à voir dans la section “Première fenêtre”, programmée en partenariat avec Mediapart. Parmi les français sélectionnés, citons Alassane, Moussa, Tyson d’Hugo Franconeri, L’avenir de Magalie Vaz, Dortoirs d’Hugo Mazzoccoli, Les garçons, les filles de Camille Sisman, Ma vie est ici de Clara Jeany (photo ci-dessus), etc.
Beaucoup d’avant-premières, de focus (Maryam Tafakory), de rétrospectives (dont Wang Bing, avec du coup des films très longs sur ce volet de programmation !), d’hommages (Richard Dindo, Lionel Soukaz) et de rencontres jalonneront également les huit journées du festival, comme toujours extrêmement remplies.
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