Festivals 15/01/2025

Angers, capitale de l’Europe pendant huit jours

Premiers plans revient pour une 37e édition toujours aussi copieuse, entre le 18 et le 26 janvier, avec ses compétitions, séances spéciales, avant-premières, lectures de scénarios, rencontres et rétrospectives.

Au vu de la richesse de la proposition, il est toujours assez vertigineux, en parcourant le sommaire de Premiers plans (attention, ce site est nouveau !), de savoir ce qu’il faut d’abord mettre en avant. Et l’édition 2025 ne faillit pas à la bonne règle. On aurait bien envie de commencer par la rétro Fellini, un géant qui n’a plus tellement la cote ces dernières années, en toute franchise… Donc l’injustice sera en partie réparée, à travers huit grands films et la présence du critique et historien du cinéma Jean A. Gili – forcément ! – et de Christophe Honoré – c’est plus surprenant (quoique)… 

Puisqu’on en est à ce volet rétrospectif, citons aussi Nicolas Philibert, sans courts métrages, mais avec des films désormais anciens, à savoir des années 1990, comme La ville Louvre, Le pays des sourds et La moindre des choses. Et aussi le “biopic” de cette bonne vieille Nénette, véritable institution de la Ménagerie du Jardin des Plantes (et doyenne mondiale de son espèce, rappelons-le).

À découvrir aussi, les films du Finlandais Juho Kuosmanen, donc non seulement Olli Mäki et Compartiment n°6, mais aussi ses films courts ayant précédé, parmi lesquels Citizens (2008, photo ci-dessus).

Restons sur le terrain du court, avec plusieurs sections compétitives et environ 70 titres concernés, entre œuvres européennes, françaises, “Plans animés” et sélection “Diagonales", films d’écoles et “Chenaplans” dédiés aux très jeunes spectateurs.

Des noms ? Daphné Hérétakis avec Ce qu’on demande à une statue c’est qu’elle ne bouge pas, Jan Saska avec son animation punk Hurikán, Malou Lévêque avec La vérité, Tara Maurel avec Lou, Adèle Shaykhulova avec Tout le monde va bien (photo ci-dessus), Arthur Jamain avec Tabac froid, Camille Monnier avec Soleil froid, Rémi Durin avec Moineaux, et beaucoup d’autres. Énormément d’autres…

Comme on n’est pas sectaire, on attend pas mal de longs aussi, dont le Little Jaffna de Lawrence Valin (c’est son premier), mais également September & July d’Ariane Labed (photo de bandeau) et La Pampa d’Antoine Chevrollier (tous en compétition), sans oublier Kouté Vwa de Maxime Jean-Baptiste (en Diagonales), L’attachement de Carine Tardieu (en ouverture) et Les règles de l’art de Dominique Baumard (autre premier long, projeté en clôture avant sa sortie prévue le 30 avril prochain – photo ci-dessus).

Un lot fourni d’avant-premières est aussi promis, comme à l’habitude, comprenant le docu Ce n’est qu’un au revoir de Guillaume Brac (photo ci-dessous), Lads de Julien Menanteau ou encore La mer au loin de Saïd Hamich.

Premiers plans, c’est aussi évidemment de la lecture de scénarios, dont certains correspondent à des projets de courts. La réalisatrice Cristèle Alves Meira en sera l directrice artistique. Et puis on verra les films des résidents des Ateliers, également emblématiques du festival. Brazil de Mathilde Elu et L’homme silencieux de Nyima Cartier, que les abonnés de Brefcinema connaissent bien, seront du nombre. 

On s’en voudrait d’omettre de mentionner le ciné-concert burlesque – car il est toujours indispensable, dans la vie, de retrouver Buster Keaton ou Laurel & Hardy – et la séance des Talents en courts qui permettra de voir ou revoir Anushan de Vibirson Gnanatheepan, Boucan de Salomé Da Souza et Rentrons de Nasser Bensalah. On en oublie ? On sait, mais que l’on nous en excuse…

Christophe Chauville

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