Festivals 09/03/2024

À Créteil, on a toujours au cœur les films de femmes …

C’est du 15 au 24 mars que le Festival international de films de femmes de Créteil fera son retour, pour une 46e édition dont Léa Drucker sera l’invitée d’honneur et qui établira un lien malicieux avec l’actualité sportive de l’année 2024 sur son affiche, barrée de l’expression : “Olympe se bouge” !

Après les 45 ans célébrés l’année dernière, le Festival international de films de femmes de Créteil se met donc en partie aux couleurs olympiques à sa façon, à travers une sélection de films sur le corps et la représentation des femmes sportives en images, un colloque, une table ronde et un ciné-concert.

Parmi les grands événements, le traditionnel “autoportrait” du festival sera dédié à Léa Drucker, qui rencontrera le public le samedi 16 mars, en plus de la carte blanche qui lui a été offerte, grâce à laquelle huit films de son choix seront projetés. Autres invitées de marque, la réalisatrice allemande Monika Treut, cinéaste culte du cinéma dit “transgressif et déviant”, et l’autrice Vanessa Springora, qui fera partie du jury fiction et participera à une table ronde pour le travail d’adaptation au cinéma de son livre Le consentement.

En ce qui concerne les compétitions, celle des courts se composera de six œuvres : Modératrice de Joséphine Berthou (France), El secuestro de la novia de Sophia Mocorrea (Allemagne), Les reines du mambo d’Hélène et Marie Rosselet-Ruiz (France, photo de bandeau), Corpos cintilantes d’Inês Teixeira (Portugal, photo ci-dessus), Places I’ve Called My Own de Sushma Khadepaun (Inde/France) et Les abeilles d’eau douce d’Emma Kanouté (Belgique). Six autres titres seront en lice en documentaire, dont Coach d’Alix Lafosse côté français.

Pour les longs, on scrutera particulièrement la présence de Camping du lac, premier long d’Éléonore Saintagnan (photo ci-dessous), et celle de Sweet Dreams de la brillante Ena Sendijarević, aux côtés d’autres découvertes à faire, tout comme dans la section documentaire (dont le jury verra siéger, entre autres, notre collaborateur régulier Arnaud Hée).

Le volet de programmation “Elles font genre” continuera d’explorer les contrées du fantastique, de la science-fiction et de l’horreur au féminin (on y verra Les dents du bonheur de Joséphine Darcy Hopkins, Gertrude et Yvan Party hard de Louise Groult, La part animale de Camille Duveau ou encore J’ai vu le visage du diable de Julia Kowalski), en parallèle d’hommages à deux réalisatrices ayant compté : Sophie Fillières, disparue prématurément en 2023, et Yannick Bellon, qui a fait l’objet d’un dossier dans le dernier numéro de Bref en attendant, bientôt, une programmation en ligne sur notre plateforme.

Christophe Chauville

À lire aussi :

- Le palmarès du Festival de Créteil 2023.

J’ai vu le visage du diable de Julia Kowalski, lauréat du Grand prix national à Clermont-Ferrand en 2024.