Festivals 14/01/2025

À Carcassonne, tout est politique !

Le Festival international du film politique de Carcassonne atteint l’âge de raison. Sa 7e édition se déroulera en effet, à l’abri des fameux remparts médiévaux, entre le 16 et le 20 janvier.

Le FIFP a réussi à s’installer désormais solidement dans le calendrier du début d’année et c’est surtout sur le format du long métrage qu’il se déploie, avec notamment cette année une projection du Dernier souffle, le nouveau film de Costa-Gavras, en sa présence, au Dôme – qui compte 700 places, pas moins…

En compétition se côtoieront Aïcha de Mehdi M. Barsaoui (dont on avais aimé Un fils, en 2020), April de Dea Kulumbegashvili (photo ci-dessus – soit le premier long de l’autrice de Léthé, 2016), Harvest de la Grecque Athina Rachel Tsangari (dont on n’avait guère de nouvelles depuis Attenberg, qui date de 2010) et La pampa, premier long d’Antoine Chevrollier.

Une copieuse série d’avant-premières en hors-compétition sera aussi à suivre assidument, avec les nouveaux films de Judith Davis (Bonjour l’asile), Sylvain Desclous (Le système Victoria), Manele Labidi (Reine mère), Lawrence Valin (Little Jaffna) ou encore Cyprien Vial (Magma), pour s’en tenir aux ancien(ne)s du court.

Le documentaire sera également et logiquement à l’honneur, en ou hors-compétition, et l’on peut citer entre autres, sur ce volet, Château rouge d’Hélène Milano, découvert à l’Acid à Cannes l’an dernier (photo ci-dessus), Black Box de Shiori Itô (Japon), Les Filles du Nil de Nada Riyadh et Ayman El Amir et Eight Postcards from Utopia, que le prolifique cinéaste roumain Radu Jude a co-signé avec Christian Ferencz-Flatz sur un principe de found footage.

La compétition courts métrages se résumera à six titres : deux œuvres d’animation (Fathers’s Letters d’Alexey Evstigneev et Shadows de Rand Beiruty), le documentaire Transalpin de Clara Nicolas et Léo Gatinot (photo ci-dessus) et trois fictions : Fuck les Whites de Jeremy Peter Allen (Canada), Titanic, Suitable Version for Iranian Families de l’Iranien Faroosh Samadi (visuel de bandeau) et L’homme qui ne se taisait pas de Nebojša Slijepčević, co-produit par les Films Norfolk.

Les deux derniers ont, comme on sait, déjà circulé au fil de pléthore de festivals, le second étant en lice pour les Oscars et les César après avoir décroché la Palme d’or du court métrage à Cannes en 2024. Précisons que c’est le public qui décernera à Carcassonne le Prix du meilleur court métrage.

Christophe Chauville

À lire aussi :

- Les prix du FIFP 2024.

- La Palme d’or 2024 du court métrage pour L’homme qui ne se taisait pas.