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Extrait
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Gare aux coquins

Jean Costa

2021 - 19 minutes

France - Fiction

Production : G.R.E.C.

synopsis

Tonio débarque en Corse. Il se promène dans les paysages de l’île et sur les applications de rencontre où il fait la connaissance d’un utilisateur dénommé L’Oracle.

Jean Costa

Jean Costa, né en 1991 au Brésil, a travaillé sur des films en tant que monteur depuis 2014, tant en France que dans son pays natal (citons notamment les courts métrages de Thomas Ducastel Monsieur, en 2019, et Bastion, en 2021).

Après avoir réalisé le documentaire d’archives Solte (2018), film de fin d’études de son Master 2 à l’Université Paris-1 Panthéon-Sorbonne, il signe en 2021 le docufiction Gare aux coquins, coproduit par le Grec et l'IUT de Corse dans le cadre du DU Creatacc, avec le soutien de la Collectivité territoriale de Corse.

Le film est sélectionné en compétition nationale du Festival de Clermont-Ferrand 2021, organisé en ligne pour cause de pandémie de Covid-19.

Critique

Après un tour festivalier impressionnant, passé en France par le FIFIB de Bordeaux, Clermont-Ferrand ou Premiers plans, à Angers, en 2021 – avant d'être vu sur les écrans d'Afrique du Sud, en Inde, en Colombie, aux États-Unis ou au Canada –, le deuxième film de Jean Costa a pour décor la Corse en plein été, brûlante de sensualité retrouvée (le tournage eut lieu au lendemain du premier confinement) et invite le public à suivre la quête de rencontres coquines et clandestines du personnage de Tonio, interprété par le cinéaste lui-même. La version anglaise du titre, Naughty Spot, le dit un peu plus explicitement : il est ici question de trouver des hommes et des lieux où faire l'amour entre hommes, façon XXIe siècle, par l'entremise d'applis de type Grindr.

 Originaire du Brésil, Jean Costa vit durant quelques mois à Corte, au centre de l'île de Beauté pour y suivre la formation “Écriture, réalisation et production”, proposée par l'IUT de Corse en partenariat avec le GREC. C'est dans le cadre de ce diplôme universitaire (DU) qu'il réalise Gare aux coquins. Un objet hybride comme le jeune cinéaste les affectionne : confectionné à partir d'une matière première documentaire issue de son expérience personnelle sur place, le film est écrit et scénarisé comme une fiction et incorpore des passages d'animation et de stop motion. “J'ai toujours utilisé les applications de rencontre, pas forcément pour faire des rencontres sexuelles, mais aussi pour découvrir des territoires où je voyage, explique-t-il. Grâce aux applis, je peux voir où je vais aller pour me sentir en sécurité, m'amuser, rencontrer des gens. En Corse, lorsque j'ai essayé, ça n'a pas du tout marché. Là-bas, il n'y a pas de lieu de rencontre dédié, à part les lieux de drague, de cruising. J'ai ainsi décidé de faire mon film à partir de cet empêchement de vivre normalement, comme je l'ai toujours fait, dans tous les pays où je suis allé, auquel je me suis heurté.” (Source : Café Court, Expresso Vidéo avec Jean Costa à Clermont-Ferrand, février 2021.)

Cet empêchement se matérialise en effet dans une certaine âpreté qui vient nuancer la luminosité du film. Tonio se dirige en bus vers l'espoir de la tendresse. Durant son trajet. il échange quelques sextos tandis que montagnes, ciel et mer se mélangent à la fenêtre. Si l'ambiance n'est pas au crime comme dans L'inconnu du lac d'Alain Guiraudie (2013), ces conversations d'approche, matérialisées à l'écran, ne sont pas si joyeuses. Elles sont un document de notre époque : Jean Costa livre ici son propre compte Tinder. Une déambulation commence dans l'île. Des bosquets accueillent finalement les étreintes. Grâce au jeu sur les régimes d'images, animation ou stop motion en lumière lascive et bleutée viennent teinter le film d'un sens de la pudeur et de l'étrangeté. Dans les intérieurs, le travail sonore n'est pas sans humour et semble souligner l'artificialité de ces rencontres. La Corse engluée dans certaines de ces traditions délétères filmées par Thierry de Peretti est bien là, en sourdine.

Par ailleurs monteur et programmateur pour le festival de courts métrages Silhouette (qui se déroule à la fin du mois d'août à Paris), Jean Costa développe actuellement deux projets, reflets de son intérêt pour les formes hybrides. Un court métrage de fiction fantastique des plus intrigants, intitulé Cirrus, co-réalisé avec Thomas Ducastel, et un documentaire : Itajubara. On l'aura en outre retrouvé cette année à Clermont-Ferrand en tant que membre du jury chargé de décerner le Prix Queer de l'édition 2023.

Cloé Tralci

Réalisation et scénario : Jean Costa. Image : Alexandra de Saint-Blanquat. Animation : Thomas Ducastel. Montage : Tomas Cali. Son : Andria Vivarelli, Rafael Coutinho et Edson Secco. Musique originale : Santiago Dolan. Interprétation : Christian Ruspini et Jean Costa. Production : GREC.

À retrouver dans


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