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Extrait
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Braise

Hugo Frassetto

2012 - 7 minutes

France, Belgique - Animation

Production : Les Films du Nord, La Boîte... Productions

synopsis

Lors d’une soirée bien arrosée, un jeune homme trompe sa copine avec une jolie et exubérante Anglaise. Trois de leurs amis observent et commentent cette aventure. Un parallèle se crée entre cette conversation et l’étreinte des deux amants.

Hugo Frassetto

Né le 4 avril 1983, Hugo Frassetto fut d'abord diplômé des Beaux-Arts de Clermont-Ferrand avant de poursuivre sa formation à l’école de La Poudrière, à Bourg-lès-Valence, où il réalisa Traverser, son film de fin d’études, en sable animé.

Depuis 2009, il a collaboré en tant qu’animateur à différents films, comme Sous un coin de ciel bleu (d’Arnaud Demuynck et Cécilia Marreiros Marum) et Vasco ( en sable animé, de Sébastien Laudenbach), ainsi qu'à des séries (Bingo Bongo et Miru Miru) ou encore au story-board du film documentaire D-Day de Pascal Vuong (2013). Il a réalisé lui-même les courts métrages La garde-barrière (2011), Braise (en sable animé, 2012), Qui j’ose aimer (en coréalisation avec Laurence Deydier, 2014) et Promenons-nous (2017).

C'est avec Sophie Tavert Macian qu'il écrit et réalise à quatre mains Traces, un court métrage en animation de peinture et de sable, techniques qu’il affectionne particulièrement. Le film a été “shortlisté” dans la course aux Oscars 2021.

Hugo Frassetto s'est tourné en 2021 vers l'animation pour enfants avec La trop petite cabane, produit par les Films du Nord et intégré au programme Grosse colère & fantaisies.

Critique

Tout semble sans cesse en mouvement dans Braise: les personnages, les sentiments, l’équilibre fragile entre les êtres. Sous nos yeux tout vacille, donc. Extrême volatilité du sable, le matériau principal utilisé pour animer le film. Le choix de cette technique particulière rejoint la tonalité voulue par le récit : sensorielle, pour ne pas dire sensuelle, mais aussi mouvante, instable. Cela crée de très beaux effets de transformation, et parfois de fusion entre les scènes et les personnages. Allégorie des émotions et du sentiment amoureux incapable de se fixer. 

Il faut faire l’effort d’entrer dans le film d’Hugo Frassetto, qui est tout en ellipses, en hors-champ. Se laisser lentement contaminer par le récit ténu et en pointillés d’une rencontre impromptue au cours d’une soirée. On se jauge, on se plaît, on se provoque. On se cherche et on se fuit. Jeu de regards, jeux tout courts, sous le signe de la fulgurance et de l’étincelle, avec la métaphore filée du briquet puis de la cigarette, et enfin de l’allumette qui se consume entre les doigts. L’histoire racontée, on le sent d’emblée, n’est pas destinée à durer plus longtemps que cette flamme vacillante, fragile et éphémère. 

En contrepoint, il y a la conversation en voix-off des amis du personnage masculin. Ils commentent cette aventure d’un soir, entre réprobation sociale (le jeune homme est déjà en couple) et pointe de jalousie (ils l’envient, mais sans l’avouer, de s’autoriser ce doux frisson d’interdit). Ce décalage entre le son et l’image donne d’abord l’impression déconcertante d’une désynchronisation de la narration, dont seules des bribes nous parviennent d’ailleurs au milieu du brouhaha ambiant. Peu à peu, pourtant, ce dialogue hors-champ apparaît symboliquement comme la part “théorique” du récit, tandis que de l’autre se dessine le versant purement “pratique”, éminemment concret, qui vient comme il se doit la contredire. 

La vision normative du couple et de l’amour véhiculée par la conversation est ainsi sans cesse bousculée, pour ne pas dire démentie, par la manière dont le film capte la naissance du désir, tandis que les personnages semblent tour à tour se laisser gagner eux-aussi par sa vibration communicative. Jusqu’à ce que la simplicité spontanée de la rencontre des corps, dont le sable accentue l’érotisme, les laisse comme à bout d’arguments. Cette séquence finale, si elle est volontairement explicite lorsqu’elle détaille l’acte amoureux, gagne grâce à la malléabilité de la matière, une dimension métaphorique forte. Sous nos yeux, les amants se fondent, s’agrègent et finissent par se mélanger, tandis qu’autour d’eux tout est devenu calme. Mais la scène finale renvoie à l’idée de cycle : une nouvelle étincelle viendra bientôt créer une nouvelle combustion. 

Marie-Pauline Mollaret 

Réalisation et scénario : Hugo Frassetto. Animation : Julien Laval et Hugo Frassetto. Montage : Aurélie Berduca,  Nicolas Liguori. Son : Fabrice Faltraue et Yoann Veyrat. Musique originale : Willy Chapdelaine. Voix : Pierre Coudert, Anne Guédier et Emmanuel Chanal. Production : Les Films du Nord et La Boîte... Productions.

À retrouver dans


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