Festivals 15/10/2017

La fête des Lumière en avance

Si la "vraie" Fête des lumières investit la Cité des Gones début décembre, le Grand Lyon accueille depuis hier et jusqu’au dimanche 22 octobre le Festival Lumière et son programme étincelant.

Cette 9e édition de la manifestation pilotée par Thierry Frémaux et l'équipe de l'Institut Lumière est placée sous le signe de l'hommage rendu à Wong Kar-wai, qui recevra le déjà prestigieux Prix Lumière le jeudi 19 lors d'une soirée spéciale au cours de laquelle sera diffusé en version restaurée l'un de ses films les moins connus : Les anges déchus. In the Mood for Love, en copie neuve également, fera pour sa part la clôture du festival.

Le cinéaste hongkongais proposera aussi une sélection de carte blanche et la manifestation comprendra de nombreux autres invités exceptionnels, comme William Friedkin, Michael Mann, Guillermo Del Toro, Anna Karina, Tilda Swinton, etc.

Des avant-premières, des masterclas, des curiosités, des classiques restaurés, des ciné-concerts s'enchaîneront dans de multiples salles de l'agglomération lyonnaise et du côté des formats courts, on pourra voir plusieurs burlesques mettant en scène Harold Lloyd ou Buster Keaton, certains étant signés Hal Roach, au sein de la section “Sublimes moments du muet”. 

Surtout, la superbe sélection de courts métrages passés par Cannes, présentés en mai dernier sur la Croisette à l'occasion des 70 ans du festival, sera reprise pour deux séances : au Lumière Bellecour le jeudi 19 à 16h45 et au Comœdia le vendredi 20 à 11h. Concoctée par Christian Jeune, directeur du Département films du Festival de Cannes, et Jacques Kermabon, rédacteur de la revue Bref (qui sera présent), ce florilège réunit Miroirs de Hollande de Bert Haanstra (1951, Pays-Bas), La Seine a rencontré Paris de Joris Ivens (1958, France), Pas de deux de Norman McLaren (1968, Canada), Harpya de Raoul Servais (1979, Belgique),  Peel de Jane Campion (1986, Australie), L’interview de Xavier Giannoli (1998, France) et When The Day Breaks d’Amanda Forbis et Wendy Tilby (1999, Canada).

On renvoie sur notre numéro 120 et aux articles publiés sur chacune de ces perles composant Une brève histoire des courts métrages, selon le bel intitulé “hawkinguien” du programme.

Tout le contenu de ce pléthorique festival est à retrouver sur son site dédié.

Christophe Chauville