Festivals 07/06/2018

Des courts métrages des quatre coins du monde (et de chez nous aussi) à Paris

Alors que nous recensions récemment ici une flopée d’événements parisiens comprenant des courts sur la période, ce n’est jamais fini : il y en a d’autres encore ce week-end et sur le début de semaine prochaine ! Miam !

À la Filmothèque-Quartier Latin, un festival tourné vers le jeune cinéma taïwanais, Filmosa, proposera deux séances entières de courts – les samedi 9 et dimanche 10 à 18h – tandis qu'une soirée est spécialement dédiée à Midi Z, chef de file de la nouvelle génération de cinéastes de l'île, avec le court The Palace on the Sea (2013, 15 minutes, photo ci-contre) accompagnant le long Return to Burma (2011) vendredi 8 à 22h. À noter qu'on verra entre autres le beau Retour de Pang-Chuan Huang, remarqué à Clermont-Ferrand au début de cette année et pour le coup, la forme ose ! Précisons plus sérieusement que certains films seront présentés avec des sous-titres anglais.

À quelques centaines de mètres, au Cinéma Christine 21, les très actifs membres de l'association El perro que ladra, qui organise à l'automne le Panorama du cinéma colombien, convie à un Week-end du cinéma des Caraïbes et d'Amérique centrale, autrement dit des cinématographies très peu diffusées. Six films récents inédits en France seront ainsi proposés, parmi lesquels, à 20h le samedi 9, le court long métrage de la jeune réalisatrice costaricienne Paz Fabrega Viaje (2015, 71 minutes), précédé un court métrage vu à la Semaine de la critique en 2017 : Selva de Sofia Quirós (photo de bandeau), également originaire du Costa-Rica. Rappelons que Paz Fabrega avait été très remarquée en 2006 avec son film de fin d'études de la London Film School, Temporal.

Dans le même quartier béni des cinéphiles, au Reflet Médicis, c'est le documentaire africain qui est mis à l'honneur du 7 au 10, à travers Baatou Africa et des films de toutes les durées : des longs comme Ouaga Girls de Theresa Traoré Dahlberg, sorti il y a quelques semaines, ou des courts comme Les écuelles, un film de 1983 qui offre l'occasion idéale de rendre hommage à son grand réalisateur Idrissa Ouédraogo, prématurément disparu au début de cette année. On pourra revoir aussi, entre autres, Atlantiques de Mati Diop, suivie de près par Bref depuis longtemps.

Autre continent, autres découvertes au fil du 3e Festival du cinéma aborigène australien, au Cinéma des cinéastes et en d'autres lieux associés, qui comprendra entre le 7 et le 10 juin des œuvres de tous formats, VR y compris – comme Collisions de Lynette Wallworth, immersion de 15 minutes aux confins du désert australien. À voir également : Bluey de Darlene Johnson (photo ci-contre). 

On rappellera enfin que se poursuit le 26e festival Le court en dit long, au Centre Wallonie-Bruxelles, avec sa remise des prix samedi soir, et on mentionnera au passage deux rendez-vous réguliers de court métrage, français cette fois, qui se dérouleront en même temps, le lundi 11 en soirée (donc juste après notre séance Premiers pas à la Cinémathèque française) : les Projos de Greta au Saint-André-des-Arts – sur la thématique “Rêveurs sans retour” – et “C'est pas la taille qui compte” aux 5 Caumartin, avec notamment le nouveau film de Stella Di Tocco, produit par Takami Productions et présenté par ailleurs en ce moment à Côté court : Hors saison.

Christophe Chauville