Tout au bout du monde...
L’admirable moyen métrage documentaire "Braguino", signé Clément Cogitore, est à découvrir en salles cette semaine.
Le réalisateur remarqué de Ni le ciel ni la terre en 2015, Clément Cogitore, a été pour Braguino primé au FID à Marseille, notamment, et son film, d'une durée de 48 minutes, est distribué cette semaine par BlueBird (les salles parisiennes qui le proposent à l'affiche étant le Cinéma des Cinéastes et les MK2 Beaubourg, Parnasse et Quai de Seine).
Entraînant aux confins de la taïga sibérienne, Braguino décrivant le quotidien d'un hameau isolé occupé par deux clans familiaux antagonistes depuis des temps sans doute ancestraux, les Braguine et les Kiline, pour une parabole de la notion de frontière (tant mentale que géographique pour le coup) et une exploration du mofif d'une défiance mutuelle, emmenant aux limites de l'absurde et dont les plus jeunes, peut-être, pourraient enfin contrecarrer le principe. Même si le poids de la religion se conjugue à celui de la tradition, la communauté étant liée à la confession orthodoxe des Vieux-Croyants.
Il apparaît évidemment comme un euphémisme que de louer la beauté des images (comment d'ailleurs ne pas saluer au passage le travail du chef-opérateur Sylvain Verdet ?) et des cadres, la dimension photographique du projet étant à l'origine d'une exposition qui se tient en parallèle au BAL, à proximité de la Place de Clichy (6, impasse de la Défense – 75018 Paris), jusqu'au 23 décembre prochaine. À noter que nous reviendrons prochainement sur cet événement à travers un entretien avec Clément Cogitore.
Christophe Chauville
Photo de bandeau : © SEPPIA 2017.
