Du nouveau du côté de Canal+
Il n’y a pas que Roger Federer qui aura pris une retraite bien méritée ces derniers jours : “Top of the Shorts” a disparu de la grille des programmes de Canal+ cinéma, mais “+ de courts”, tel Carlos Alcaraz, a repris illico le flambeau !
“Top of the Shorts” est mort, vive “+ de courts” ! Passage de couronne en cette rentrée sur Canal+, avec la naissance d’un nouveau magazine, toujours le dimanche en deuxième partie de soirée sur Canal+ cinéma (plus précisément les 2e et 4e dimanche de chaque mois), mais désormais sur un format d’émission de 52 minutes !
Après un premier opus dédié à L’Étrange festival, dont la chaîne est un fidèle partenaire depuis des lustres, place à une thématique pour le suivant, diffusé le 25 septembre et disponible ensuite en replay. “L’affirmation de soi” sera ainsi au centre des préoccupations et les trois films programmés seront accompagnés d’interviews.
Les deux co-réalisatrices de Poupées de chair, Florence Rochat et Séréna Robin (photo de bandeau), s’exprimeront ainsi en marge de la diffusion de leur film, frappante fable contemporaine sur les fâcheuses habitudes machistes perdurant dans un secteur professionnel précis, celui des salons automobiles, le récit se concentrant sur l’avant, à savoir la préparation des hôtesses qui y officieront, ramenées à un scandaleux statut de femmes-objets voulues sexy et souriantes. Un beau casting assure aussi la réussite de ce premier film de fiction, dominé par la jeune actrice belge Mara Taquin, croisée dans Rien à foutre d’Emmanuel Marre et Julie Lecoustre cette année.
Ce numéro de “+ de courts” déconstruira d’autres stéréotypes via une production germano-turque, Talons aiguilles de Can Merdan Dogan (photo ci-dessus), dont le titre rappelle l’un des chefs-d’œuvre de Pedro Almodóvar et la parenté n’est pas farfelue, tant l’aventure d’un chauffeur de taxi de nuit se révèle surprenante, déclenchant une catastrophe en chaîne lorsqu’il décide d’assumer certains traits de sa personnalité, peu évidents dans une société traditionnelle… Drôle et mordant, avec des dialogues vifs et un dénouement de feel good movie assumé.
Enfin, un curieux film canadien de 10 minutes, Peete de Simon Madore (photo ci-dessus), viendra à son tour illustrer le thème générique, frugal dans ses dialogues, moins dans ses extravagances capillaires et dans un héritage kaurismäkien assez net. Une toute autre perspective se profile pour “+ de courts” en octobre, avec une spéciale Cinemed au moment de l’annuel rendez-vous montpelliérain. On suivra cela de près…
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