News 21/01/2020

Le Syndicat de la critique a remis ses prix

Le Syndicat français de la critique de cinéma a tiré le rideau sur la production 2019 en décernant ses récompenses. Et une cinéaste grecque a été distinguée pour son court métrage.

C'était lundi soir à la Cinémathèque française, à Bercy, et après la cérémonie de remise des prix du SFCC, Electric Swan, de Konstantina Kotzamani (photos de bandeau et ci-dessous), restera comme le lauréat du Prix du meilleur court métrage français. Produit par Ecce Films et en langue espagnole, ce moyen métrage de 40 minutes plonge dans une métropole de 2050 et autour d'un immeuble s'élançant vers le ciel et où un gardien fait office de trait d'union entre différents habitants (une vieille dame et son chien, une gamine curieuse, une astrologue un peu barrée, une jeune danseuse souple et mélancolique, etc.), dans une ambiance inquiétante de fin d'un monde se délitant. Insolite et caustique, d'une poésie parfois baroque, le film évoque discrètement les débuts d'un autre cinéaste d'origine grecque, Yorgos Lanthimos, et Konstantina Kotzamani confirme les promesses éclatantes de Limbo, sélectionné à la Semaine de la critique en 2016. C'est donc aussi un accompagnement logique pour le SFCC, qui organise la dite manifestation, d'avoir choisi ce film d'une réalisatrice qui compte désormais huit films courts à son actif et prépare son premier long métrage. Quant au producteur, Emmanuel Chaumet, il avait déjà vu l'un de ses poulains, Jean-Christophe Meurisse, recevoir ce prix désormais convoité, en 2013 pour Il est des nôtres

 

 

 

 

 

 

 


Pour mémoire, les deux autres “finalistes” en lice étaient cette année le dernier film de Manon Coubia, Marée (qui sera présenté prochainement à Clermont-Ferrand) et Les songes de Lhomme de Florent Morin. Quant au jury, il était composé cette année de Valérie Ganne, Francis Gavelle, Marie-Pauline Mollaret, Léo Ortuno et Valentine Verhague.

En ce qui concerne le reste du tableau d'honneur, Les Misérables de Ladj Ly a été élu meilleur film français et Parasite de Bong Joon-ho meilleur film étranger. Plus surprenant est le trophée du “meilleur premier film français” revenu à Mathieu Bareyre pour L'époque, un documentaire finalement passé assez anonymement sur les écrans lors de sa sortie, mais que nous avions alors nous-mêmes soutenu ici. Plus justement, cette belle remise en avant salue, on ne le répétera jamais suffisamment, un “meilleur premier long métrage” puisque le réalisateur avait déjà été remarqué avec Nocturnes (2015), un moyen métrage lui aussi documentaire.

Christophe Chauville

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