News 21/03/2019

La cérémonie des "Regards de l’ICART"

La première édition de la cérémonie des “Regards de l’ICART” a fait salle comble le 18 mars dernier, au cinéma L’Archipel à Paris.

Les étudiants de cette école dédiée à la culture ont lancé leur propre prix de cinéma, voué à récompenser les projets encore méconnus du public et à agir comme tremplin pour les jeunes talents. Le projet, ouvert à tous les cinéastes entre 18 et 30 ans, a pour objectif d’encourager la création et la diffusion d’œuvres qui portent un regard nouveau sur le cinéma. Comme l’a évoqué Pierre Gaffié, tuteur du projet, le court métrage s’apparente à une “expérimentation prometteuse” qu’il décrit comme la production d’un “EP” avant de réaliser un album en musique. C’est un format qui permet aux jeunes talents de s’aventurer dans les sujets qui leur tiennent à cœur, sans être obligés de plaire à tout le monde. Après plus de 170 films reçus et une sélection opérée à l’aide d’un jury professionnel, cinq lauréats se dessinent pour les différentes catégories primées. Présentés par la talentueuse comédienne et chanteuse Marie Nègre, ils ont été récompensés jusqu’à un chèque d’un montant de 1 500€.                                                               

Le grand gagnant de la soirée est le film Sans mot dire de Quentin Lecocq, qui a réussi un doublé en remportant le Prix du meilleur court métrage et celui de la meilleure interprétation pour son actrice Aurélia Poirier. Il voyage à travers les rêves de grand amour d’Ambre, serveuse dans un troquet où le temps semble s’être arrêté.                                                 

Le Prix du meilleur scénario a été raflé par le film Dix minutes pas plus d’Antoine de Bujadoux, qui a réussi à surprendre avec un twist final pour le moins audacieux.
Le Prix du meilleur espoir est destiné au film La nuit de Nais Graziani, qui expose deux personnages se dévoilant leur véritable personnalité la nuit. Que ce soit dans l’ombre des ruelles ou dans la lumière des projecteurs, ils deviennent maîtres de leurs destin, avec la nuit comme terrain de jeu.                           

Le Prix de la meilleure musique originale a été décerné à Andréa Pedrono pour Mars 2025 d'Yvain Reydy.
Le film retrace le parcours d'une jeune femme qui a toujours rêvé d'aller sur Mars. Elle apprend que sa candidature est enfin sélectionnée pour un voyage, sans retour. C’est le moment d’annoncer la nouvelle à ses parents et faire face à leur appréhension. 
La musique vient accompagner chacune des étapes et des sentiments qu’elle traverse dans sa quête.


Le Prix du meilleur documentaire est attribué à Maxime Rey pour Holocène, qui suit la trace d’un photographe animalier dans le nord du Québec. C’est avec un amour des paysages immaculés et un discours avisé que le protagoniste plonge le spectateur dans une méditation au plus près de la nature. Le titre fait référence à une période de règne des espèces sauvages sur Terre, qui se retrouve totalement bousculée aujourd’hui. Un message porté au nom de la planète, qui est retranscrit de façon époustouflante à l’écran par le jeune réalisateur.            


Léa Drevon