News 05/06/2023

Hommage : Jacques Rozier (1926-2023)

Dernière figure de la Nouvelle vague à quitter la scène, décédé ce week-end à l’âge de 96 ans, Jacques Rozier a largement œuvré dans le format court.

Contrairement à d’autres rédactions plus importantes, nous n’avons pas à Bref de textes nécrologiques prêts à être publiés lors de la disparition d’un grand réalisateur ou d’une grande réalisatrice, mais nous tenons évidemment à rendre hommage à la mémoire de Jacques Rozier et à sa carrière.

Son indépendance, son insoumission et sa liberté ont été plus que louées, de façon légitime, depuis l’annonce de sa mort (on recommande particulièrement la lecture du communiqué rédigé par la SRF) et il semble inutile d’en remettre une couche, tant il suffit de renvoyer à son cinéma, sur le volet du long comme du court métrage.

À côté des classiques et/ou films cultes que sont Adieu Philippine, Du côté d’Orouët ou Maine-Océan, beaucoup de ses courts métrages sont à voir et revoir et Brefcinema proposera prochainement, à partir du début juillet, Dans le vent (1962, photo ci-dessus), après avoir par le passé diffusé le merveilleux et buissonnier – ce mot a-t-il déjà trouvé meilleure illustration ? – Rentrée des classes (photo ci-dessous).

Son humour, sa gracieuse fantaisie et sa justesse d’observation faisaient merveille aussi dans Blue Jeans (1958, photo de bandeau), naturellement, ou dans Paparazzi (1963).

Rappelons qu’un beau coffret DVD rassemblant le meilleur de l’œuvre de cet ancien élève de l’Idhec était paru en 2015 chez Potemkine, en association avec Agnès B. Un entretien avec Jean-François Stévenin y figure parmi les suppléments, où celui-ci le compare à John Cassavetes, l’un de ses mentors. Dans les deux cas, en effet, ce goût de l’indépendance et l’ouverture à l’imprévu sur le plateau. Puisse l’œuvre de Rozier bénéficier de la même reconnaissance post-mortem, ce ne serait que justice.

Christophe Chauville

À voir aussi :

- Jacques Villeret, acteur chez Rozier et dans Le batteur du boléro, de Patrice Leconte.

À lire aussi :

- Sur la disparition de Jean-François Stévenin, en 2021