News 11/09/2020

“Chili, cinéma obstiné”, un nouveau cycle de la Cinémathèque du documentaire à la BPI

Initialement prévu pour le printemps 2020, le cycle “Chili, cinéma obstiné” se déploie finalement cet automne. Organisé par la Bibliothèque publique d"information pour La Cinémathèque du documentaire, il se tiendra, depuis ce 11 septembre, jusqu’au 18 décembre 2020.

Le 11 septembre est une date importante pour l'histoire du monde, et dans celle du Chili aussi. Non pas celui qui correspond aux attentats de 2001, mais celui du Coup d'État de Pinochet, en 1973. Et c'est précisément ce jour que commence à la BPI à Paris un cycle de films de toutes durées, “Chili, cinéma obstiné”, qui durera jusqu'à décembre, dans le cadre de la Cinémathèque du documentaire. Les projections auront lieu, bien entendu, dans les salles de cinéma du Centre Pompidou et c'est un pays en crise politique depuis plusieurs mois, indépendamment de la pandémie et ses conséquences, qui se trouvera en ligne de mire du regard de cinéastes issus de différentes générations, parmi lesquels les emblématiques Carmen Castillo, Ignacio Agüero et Patricio Guzmán, tous trois présents pour présenter leurs films au public (l'occasion idéale de voir ou revoir, du dernier, Le bouton de nacre ou La Cordillère des songes).

Au fil des semaines, beaucoup de stimulantes découvertes se profileront, autour de cinéastes tels que Sebastián Moreno, Marcela Said, Carolina Adriazola et José Luis Sepúlveda (le très grand écrivain emporté par le coronavirus au printemps dernier), Pachi Bustos, Bettina Perrut et Ivan Osnovikoff, mais aussi des films de collectifs comme MAFI (Mapa fílmico de un País) ou l'Escuela popular de Cine.

Plus de 50 œuvres au total seront projetées et il est donc difficile de distinguer telle ou telle proposition, mais il convient de mentionner tout particulièrement une séance spéciale réunissant, le dimanche 1er novembre à 17h, trois courts métrages fondateurs du cinéma chilien, au détour de 1960, à savoir Bidonville (Las Callam pas) de Rafaël Sánchez, À Valparaiso de Joris Ivens et Sergio Bravo (entre autres) et Andacollo de Jorge Di Lauro et Nieves Yankovic.

L'ouverture se fera sous les auspices du Voyage dans l'espace de Carlos Araya Díaz (photo de bandeau), un film de 62 minutes qui sera précédé d'un court métrage très récent, Quelque chose brûle de Victoria Maréchal, Nicolás Tabilo et Macarena Astete. Quant à la clôture conduira en Patagonie avec La cité perdue de Francisco Hervé. À ne pas rater non plus le très beau film de Marcia Tambutti Allende sur son grand-père Salvador, sorti en France il y a quelques années (photo ci-dessus). 

Christophe Chauville

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