Festivals 19/03/2020

Retour sur le palmarès du Festival de Lille

Sa soirée de clôture avait été annulée au dernier moment, mais les jurés avaient pu délibérer auparavant et le palmarès du 36e Festival du cinéma européen de Lille a été dévoilé.

Il est passé juste entre les gouttes, organisant à huis-clos sa remise de prix juste après l'annonce de la jauge limitée à 100 spectateurs pour les salles – on a déjà l'impression que cette mesure date d'il y a trois siècles – et avant la fermeture obligatoire de tous les lieux de “rassemblement”. Le Festival du cinéma européen de Lille, donc, a mis à l'honneur plusieurs des courts métrages sélectionnés lors de cette édition 2020 particulière et le contexte ambiant a certainement joué, même s'il s'agit d'un bon film au demeurant, en faveur d'Homesick de Koya Kamura (photo de bandeau), qui a remporté à la fois le Grand prix et celui du public. Rappelons que cette production de chez Offshore se déroule à Fukushima, deux ans après la catastrophe, et amène son héros dans une “non-go zone” – qui a prononcé le mot de “confinement” ?

Victor Trifilieff a remporté le Prix de la réalisation pour Libera Me, où l'on peut notamment croiser l'excellent Damien Bonnard, tandis que le Palestinien Firas Khoury recevait celui du scénario pour Maradona’s Legs, où il est naturellement question de ballon rond. Du côté des comédien(ne)s ont été distingué(e)s Noée Abita dans Odol Gorri de Charlène Favier (photo ci-dessous) – que les abonné(e)s de Brefcinema ont pu apprécier en ligne il y a peu – et Idir Azougli dans Trace ta route de Romuald Rodrigues.

La compétition “Autres regards” a pour sa part sacré Daughter de Daria Kashcheeva, ancienne étudiante de la FAMU de Prague, comme meilleur court métrage d'animation, Hurlevent de Frédéric Doazan en expérimental et El infierno de Raúl de la Fuente en documentaire. Catégorie moins orthodoxe, celle du “meilleur court métrage décalé” a mis en avant Smile de Stéphane Marelli et Léa Lando. Rendez-vous en 2021 pour une 37e édition qu'on espère seulement voir de dérouler dans un contexte plus paisible. 

Christophe Chauville

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