Festivals 24/10/2020

Ça sent toujours l’esprit adolescent !

Pour sa 5e édition, du 29 octobre au 3 novembre 2020, le Smells Like Teen Spirit Festival reste fidèle au Cinéma Grand Action à Paris.
Mise à jour : au vu des annonces gouvernementales du 28 octobre, le festival est repoussé à 2021.

Programmation réduite cette année, pour cause de couvre-feu, mais programmation vivante ! Ce festival parisien désormais bien installé met une nouvelle fois à l’honneur l’adolescence ; l’adolescence cinématographique, bien sûr, mais pas seulement. La manifestation s’ouvrira avec le court métrage Adolescence, de l’artiste corse Ange Leccia, suivi d’un classique des classiques, Zéro de conduite de Jean Vigo (photo ci-dessous), avant une conférence-performance dédiée aux groupes de filles dans la littérature jeunesse, par Esmé Planchon, conteuse et auteure.

La programmation s’annonce variée, du réalisme de Pialat (Passe ton bac d’abord, 1978) au kitsch des Halloween Parties (The Craft vendredi ; Buffy, tueuse de vampires samedi), en passant par la super B.O. pop du Beautiful Thing d’Hettie MacDonald, bientôt réédité en salles.
 
Le Smells Like Teen Spirit Festival consacrera à nouveau deux séances (le samedi 31) à sa compétition de courts métrages. 9 films seront en compétition, parmi lesquels Massacre de Maïté Sonnet, revanche de deux sœurs sur la gentrification de leur île, Les vacances de la loose, de Manon David (une production de la Poudrière) ou encore Romance, abscisse et ordonnée de Louise Condemi, joli film sur la force et la cruauté des amours adolescents (photo ci-dessous).

Cette 5e édition sera riche en invités avec, notamment, une double programmation ce dimanche, “Mati Diop x Thierry de Peretti”, suivie d’une discussion entre les deux cinéastes ; ainsi qu’une rencontre – le lendemain – avec Noémie Lvovsky autour de son film Petites, qui date de 1997 déjà.

Enfin, mardi 3, le festival accueillera le ciné-club Louis-Lumière pour une projection de Spring Breakers (photo de bandeau), présentée (sous réserve) par le chef-opérateur du film, Benoît Debie, grand artisan des films de Gaspar Noé et césarisé pour la lumière des Frères Sisters de Jacques Audiard. Un film de clôture explosif, vibrant, qui, à l’image du festival, crie “même pas peur !” à l’avenir.

Paul Hirsch

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