Des photos d’Alix
Les Découvertes du Saint-André-des-Arts proposent cette semaine, jusqu’au 5 février, un long métrage d’étudiant(s), où se distingue une jeune comédienne vue dans de nombreux courts métrages (mais pas seulement) ces dernières années : Alix Bénézech.
Dans En attendant Violette, réalisé par deux élèves de l'École de la Cité, à La Plaine-Saint-Denis, Matthieu Maury et Warren Dupuy, elle incarne Johanna, une jeune fille accompagnant une copine chez deux potes en train d'écrire à la campagne un scénario de film. Elle tombe sous le charme de l'un d'entre eux, qui a une fiancée (la fameuse Violette tant attendue) et qui joue avec elle, la séduisant et l'abandonnant immédiatement. Le film se situe parfois aux lisières de la production d'amateurs, mais Alix Bénézech s'y montre pétillante et touchante, pour une création de jolie fille malheureuse en amour malgré son physique avantageux. C'est cette facette de dualité qu'elle a pour l'instant souvent démontrée en priorité, à travers toute une série de films de tous les formats tournés par cette ancienne du Théâtre national de Strasbourg depuis 2009-2010.
Outre des apparitions dans des succès populaires tels que Camping 3, Bis ou De l'autre côté du périph, on se souvient l'avoir croisée parmi la bande de jeunes cyclistes du Quepa sur la vilni ! de Yann Le Quellec (ci-dessous), derrière Bernard Menez, Christophe et Bernard Hinault...
Elle était aussi l'une des employées du cinéma du mémorable Trucs de gosse d'Émilie Noblet et a surtout prêté ses traits (et sa plastique) à la femme bionique achetée en série par les mâles en attente de briser leur solitude, dans la comédie futuriste Juliet de Marc-Henri Boulier (ci-dessous).
Appartenant au groupe de jeunes gens de l'expérimental et étrange Je suis présent de Maxence Vassilyevitch, elle semble avoir réussi le drôle d'exploit de jouer dans Bébés requins d'Agathe Jobert en 2014 une adolescente de quinze ans (alors qu'elle en avait dix de plus !). Citons aussi, la même année, une comédie-puzzle de Laurent Firode, Moonlight Serenade (photo ci-dessous), où elle campe rien moins que... Miss France !
Ajoutons que la jeune actrice a déjà touché à la réalisation, cosignant le long métrage (à petit budget et sorti discrètement lui aussi) Que justice soit nôtre, ce qui laisse penser qu'on n'a pas fini de la voir, et sur tous les fronts. Certes, cela ne nous dit pas si elle doit son prénom au beau film de Jean Eustache... À suivre...
Christophe Chauville
En attendant Violette est projeté au Saint-André-des-Arts à Paris tous les jours à 13h jusqu'au 5 février (sauf le mardi 31 janvier), ainsi que les mardis 14 et 21 février 2017.