De l’animation joyeusement osée !
Intégré au sommaire de la Fête du cinéma d’animation 2021 et conçu par Miyu Distribution, “Plan cul la praline” réunit 7 courts métrages sur les thème de l’amour et la sexualité, (presque) exclusivement vus par des regards féminins. Une inusuelle initiative qui fait aussi l’objet d’une sortie globale le 13 octobre.
Avec “Plan cul la praline”, Miyu Distribution relève le défi de proposer au public adulte, dans les salles obscures, un programme complet de courts métrages, d’une durée d’1h14 et comprenant deux habitués des festivals de la période écoulée.
En ouverture Toomas dans la vallée des loups sauvages est une très drôle chronique sociétale de l’Estonienne Chintis Lundgren (visuel ci-dessous), où un tout frais chômeur canidé se recycle dans une activité de gigolo, puis d’interprète de films pour publics avertis ! Filles bleues, peur blanche de Marie Jacotey et Lola Halifa-Legrand, ensuite, avait été présenté en compétition officielle des courts métrages du Festival de Cannes 2020, organisé en mini-configuration “physique” en octobre de l’année dernière. Entre comédie musicale et revenge movie, il exhale sa tonalité féministe sous ses dessins au trait en apparence doux, avant que l’hémoglobine ne se mette à couler…
Autre temps fort du programme, Hold Me Tight de Mélanie Robert-Tourneur (visuel ci-dessous) fut sélectionné au Festival d’Annecy cette année et met en scène un face à face tournant en corps à corps, en une nuit bleutée, entre deux protagonistes félins dans la clairière d’un bois. Les sens s’affolent et une chorégraphie, entre attraction et violence rapproche les sensualités.
Just a Guy, qui ferme le programme, creuse encore un peu plus les sombres tourments des tentations féminines, puisque sa réalisatrice Shoko Hara relate sous une forme hybride une expérience personnelle, à avoir la correspondance qu’elle a entretenue avec un (authentique) serial-killer en détention, Richard Ramirez, avec qui de nombreuses femmes échangeaient, fascinés par sa personnalité. Une découverte, parfois malaisante, mais sans fioritures et qui rappelle un peu l’âpreté de Girl in the Hallway de Valerie Barnhart.
“Plan cul la praline” compte aussi à son sommaire Wild Love, film d’école récemment diffusé sur Brefcinema, mais qui semble plutôt se relier à une autre thématique, davantage orienté vers la comédie gore, et #21xoxo de Sine et Imge Özbilge, radiographie des relations à l’ère digitale plongeant dans un tourbillon de sensations, de formes et d’effets stroboscopiques.
Après l’ouverture du Festival de Nice, on pourra découvrir l’ensemble prochainement à Paris, Villeurbanne, Marseille, Poitiers, Reims ou Bègles, en attendant sans doute bien d’autres salles.
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