News 19/10/2018

Au palmarès du concours Arte de courts métrages étudiants

D’octobre 2017 à août 2018, 220 films s’étaient inscrits à ce concours réservé aux étudiants francophones. 4 d’entre eux ont été primés et seront projetés le 6 décembre prochain à l’occasion du Poitiers Film Festival. Le Premier prix du jury aura également droit à une diffusion sur Arte, au sein de “Court-circuit”, le 1er décembre prochain.

Sur les quatre prix décernés, deux le sont par un jury. Le Premier prix de celui-ci, Fifo, de Sacha Ferbus et Jeremy Puffet (photo ci-contre), traite d’un sujet sensible qui peut légitimement scandaliser, à savoir la javellisation des invendus des grandes surfaces. Son personnage principal, Stephan, est employé depuis trois mois dans un magasin et, déjà, il doit faire face à un tel dilemme. Entre son honneur et sa stabilité financière, il faut choisir... Ce court métrage aux accents de documentaire nous rappelle que tout n’est parfois qu’une question de survie.

Le Deuxième prix a été attribué à Marie Léa Regales pour Les sirènes (photo ci-contre), un film produit par le Grec et qui se déroule en une fin d’été engourdie.
La longueur du format semble étirer le temps et traduire la langueur de quatre jeunes filles désœuvrées, dont une est enceinte. Le contraste entre la lenteur du montage et des images et les tourments intérieurs de Camille crée un malaise étrange, comme le calme avant la tempête.
 

Les deux autres prix sont déterminés par le succès des films en ligne. Les internautes avaient jusqu’au 1er octobre pour voter pour leur court métrage préféré. Et c'est À quoi pensent ceux qui ne pensent pas ?, de Francis Chillet (photo ci-contre), qui occupe ainsi la première place, avec 714 voix. En racontant sa propre histoire, une femme encourage sa petite fille à vivre ses rêves de danseuse. L’image est belle et la réalisation offre quelques moments de poésie – dont une dernière séquence aérienne –, mais quelque chose sonne un peu faux dans le traitement des voix et empêche de rentrer complètement dans l’histoire.

Juste derrière, avec 688 voix, Stand by de Simon Caret (photo ci-contre) traite aussi de rêve et d’avenir, mais dans un tout autre style. Marvin, fumeur invétéré de cannabis, veut entrer dans une école de commerce. Après un oral raté, il décide de changer de vie, avec ou sans le soutien de son meilleur ami Léo, adepte du “Clio, bédot, dodo”. Teinté d’humour et d’amertume, Stand by raconte bien – sans y paraître – l’histoire de deux jeunes gens perdus.

Anne-Capucine Blot

Tous les films en compétition peuvent être visionnés ici