Festivals 28/06/2018

Une nouvelle formule pour le Festival des cinémas arabes à Paris

L’Institut du Monde arabe accueille à partir de ce jeudi 28 juin, et jusqu’au 8 juillet, une manifestation très riche tant sur le territoire de la fiction que du documentaire, et où le court métrage est extrêmement bien représenté.

Après une ouverture en beauté et la projection du film de Nadine Labaki Capharnaüm (photo ci-contre), lauréat du Prix du jury à Cannes tout récemment, les compétitions pourront commencer : celle des longs métrages (13 titres, dont de nombreuses premières françaises ou européennes), celle des documentaires (parmi lesquels trois œuvres d'une cinquantaine de minutes et une dizaine entre 10 et 30 minutes, la Jordanie, la Syrie et le Soudan étant entre autres représentés) et celle des courts métrages de fiction (pas moins de 29 au total !).

Ces productions, impliquant parfois une société hexagonale, viennent de tous les pays du Maghreb, d'Arabie saoudite, du Qatar, du Liban, des Émirats arabes unis, de Palestine, d'Egypte ou même d'Irak. De nombreuses découvertes sont promises, aux côtés de films déjà connus à la faveur de sélections dans d'autres festivals de l'année (Cannes, Clermont-Ferrand, Montpellier, etc.), tels Master of the Classe de Carine May et Hakim Zouhani, Bolbol de Khedija Lemkecher, Un jour de mariage d'Élias Belkeddar, Punchline de Christophe M. Saber ou encore La visite du président de Cyril Aris (photo ci-contre).


Placé sous la présidence d'honneur – absolument idéale – de la grande Hiam Abbass, le festival donne un coup de projecteur à une cinématographie en plein essor, à travers 12 courts métrages saoudiens récents, dont quelques-uns sont signés de femmes, comme Zaina's Cake de Nada AlMojadedi (photo ci-contre) ou Wake Me Up de Reem Sameer Al-Bayyat.

Des rencontres, un atelier d'écriture de courts, une séance jeune public et des hommages à Jean Chamoun et à Mahmmoud Zemmouri, réalisateur algérien disparu l'année dernière et qui avait notamment signé dans les années 1980 Les folles années du twist. Tous les détails sur ces 10 jours de festivités et le calendrier des projections sont à retrouver sur le site de l'IMA.

Christophe Chauville