Festivals 24/10/2017

Cinemed fête le cinéma algérien

À l’occasion de sa 39e édition, le Festival cinéma méditerranéen de Montpellier célèbre le cinéma algérien, avec, entre autres, une sélection de courts métrages, confirmant ainsi le souffle d’un vent nouveau.

Outre les trois courts métrages mis en ligne sur Brefcinema à l’occasion de cette mise à l’honneur du cinéma algérien, Les baies d'Alger de Hassen Ferhani (2006), Cousines de Lyes Salem (2003), Mollement un samedi matin de Sofia Djama (2011), Cinemed propose, dans sa programmation, Je te promets de Mohamed Yargui (2016), Tarzan, Don Quichotte et nous de Hassen Ferhani (2013), À l'ombre des mots d’Amel Blidi (2016), Kindil de Damien Ounouri (2016), Les jours d'avant de Karim Moussaoui (2013), comme autant de facettes d’un cinéma qui affronte des questions contemporaines et se frotte à plusieurs formes.

Cet hommage, qui inclut des documentaires et des longs métrages de fiction, a été l’occasion de mettre en place un blog, conçu par de jeunes journalistes algériens, riche d’informations et régulièrement alimenté. On y trouve, par exemple, une rencontre avec le réalisateur Merzak Allouache, une recension de livres pour découvrir le cinéma algérien, un entretien avec Christophe Leparc, directeur de Cinemed…

L’histoire que le Festival cinéma méditerranéen de Montpellier entretient avec le cinéma algérien est longue et jalonnée de rencontres. En 2013, le Grand prix avait ainsi été attribué à Narimane Mari pour Loubia Hamra et, en 2016, c’est Timgad, de Fabrice Benchaouche, qui repartait avec le Prix du public.

Longtemps, la ville d’Alger n’a été que très peu filmée. Pendant l’été 2012, Lamine Ammar-Khodja, Hassen Ferhani, Yanis Koussim et Amina Zoubir ont tourné plusieurs courts métrages pour dépeindre cette ville de l’intérieur. Un documentaire d’Aurélie Charon et Caroline Gillet, Un été à Alger, a restitué et questionné ces tournages qui coïncidaient avec le cinquantième anniversaire de l’indépendance. À la fois portrait d’une ville et d’une nouvelle génération de cinéastes, ce film constitue une belle introduction à la jeune garde du cinéma algérien.

Un festival a beaucoup compté dans l’expression de ce renouveau, les Rencontres cinématographiques de Béjaïa, qui ont fêté leur quinzième édition en septembre dernier. Michèle Driguez, responsable de la programmation courts métrages de Cinemed, avait rendu compte, dans nos colonnes, des premières, tenues en 2003. On retrouvera son article ici. Michèle avait pointé l’intérêt de telles rencontres, pour elle porteuses d’avenir. Elle avait raison.

Jacques Kermabon

 

Le Cinemed se tient jusqu’au 28 octobre. On saura tout sur ce festival ici.