Nos soirées 01/01/2020

“Happy New Year !” avec “Déjà demain”

Pour sa première séance des années 2020, le lundi 6 janvier, “Déjà demain” proposera quatre courts métrages récents, d’une belle variété, pour entamer au mieux la nouvelle décennie.

3 minutes 56, c’est tout ce qu’il faut à Manon David pour ses Vacances de la loose (photo de bandeau), qui ouvrira la séance. Un très court métrage, mais un véritable condensé de ce qui caractérise l’essence même de cette période : une rupture amoureuse, la perte d’un animal de compagnie et une différence d’âge fraternel, source d’un basculement entre enfance et adolescence. Un peu moins de quatre minutes, voilà qui suffit pour comprendre que ces vacances, elles, vont paraître bien longues.

Le second court présenté, La fille oblique de Mathilde Delaunay, tend à l’abstraction en suivant Aude, qui vit dans un village dont les personnalités des habitants oscillent entre ironie et cynisme. Alors qu’elle croise le chemin d’une femme mystérieuse, l’héroïne entreprend un périple dans le but de lui rendre son oiseau, sans jamais se douter que ce voyage aux abords anodins se révèle, en réalité, initiatique. À rebours de toute course au spectaculaire, La fille oblique parvient à prendre son temps, à contempler et à nous faire accepter que, parfois, la logique n’a pas lieu d’être et qu’il vaut mieux se poser et regarder.

 

 

 

 

 

 

 

 

 


À l’image du fameux tableau de Manet, Déjeuner sur l’herbe, court métrage d’école issu des Gobelins entreprend, via une esthétique hybride et atypique, de bousculer certains acquis visuels de l’animation. Étienne cauchemarde de ne plus croire en la science, en ce qu’il y a de plus rationnel en lui, or c’est ce qui le caractérise et le fait vivre. Tout se voit balayé d’un revers de main quand Étienne est seul spectateur d’un événement surréaliste. Dans sa nouvelle quête de la vérité, l’homme et le scientifique sont tiraillés entre espoir et dépression et Étienne n’a d’autre choix que d’aller de l’avant…

Dernier film présenté dans le cadre cette séance de reprise, Aline de Simon Guélat (photo ci-dessus) est une histoire d’amour dramatique transposée dans un monde contemporain aux problématiques pourtant intemporelles. Alban y rencontre Julien, dans une adaptation libre d’un roman éponyme. Il est Aline, ou du moins une interprétation de ce personnage fictif, et son histoire, au fil de sa lecture, se rapproche de plus en plus de cette femme… Signalons que ce moyen métrage, déjà remarqué dans de nombreuses manifestations cet automne, concourra en compétition nationale au prochain Festival de Clermont-Ferrand.

Axel Vaussourd
 

Lundi 6 janvier 2020 à 20h au MK2 Odéon, côté Saint-Michel, 7 rue Hautefeuille, 75006 Paris.

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- La séance “Déjà demain” du 2 décembre 2019.