News 19/01/2023

Disparition : Paul Vecchiali (1930-2023)

Toujours très actif et d’une insolente jeunesse, Paul Vecchiali semblait immortel, mais s’est éteint ce mercredi alors qu’il s’approchait de son 93e anniversaire.

Beaucoup de choses sont aujourd’hui écrites – et vont l’être demain – au sujet de Paul Vecchiali, son impressionnante filmographie et sa longévité, sa position en marge du cinéma français, dont il était un connaisseur hors pair de l’histoire, surtout pré-Nouvelle vague, sujet sensible ! En marge, mais au centre finalement, surtout dans le cœur des cinéphiles des générations 1990-2000, parmi lesquels s’affirment beaucoup de cinéastes sensibles à l’histoire de la maison Diagonale, label de production pas comme les autres, dont l’histoire – qui avait duré de 1975 à 1994 – avait été racontée dans le détail, en sa compagnie, dans Bref 120, à l’automne 2016.

Les segments d’Archipel des amours demeurent donc de cette grande aventure (avec des “épisodes” signés Biette, Davila, Froz-Coutaz, Guiguet, Treilhou, etc.), et Vecchiali, au sein de son parcours cinématographique (synthétisé en DVD par de beaux coffrets édités il y a quelques années par Shellac), comprend de nombreux films courts, tels que le bouleversant Maladie (1978), déjà diffusé sur notre plateforme, ou des œuvres plus récentes, comme La cérémonie, avec Pascal Cervo et Astrid Adverbe (2013, photo ci-dessous).

D’ailleurs, notre toute première Lettre de Bref, en janvier 2017, reprenait en conclusion un mot de lui, tiré de l’entretien précédemment évoqué et qui en dit beaucoup sur son approche : “Je ne fais pas de distinction : un film, c’est un film. Un film de sept minutes, on le fait en sept minutes, on ne va pas développer pour le prestige du long métrage, c’est ridicule.”

Voilà, on souhaite juste à cet éternel jeune homme d’être maintenant arrivé “en haut des marches”…

Christophe Chauville