News 02/08/2020

Disparition : Djemel Barek (1966-2020)

Ce second rôle familier du jeune cinéma français, court métrage compris, nous a prématurément quittés des suites d’une longue maladie, à l’âge de 54 ans.

Les articles qui lui ont été consacrés ces derniers jours ont mentionné des séries TV à succès comme Candice Renoir ou Le bureau des légendes, mais Djemel Barek fait surtout partie de notre univers le plus immédiat grâce à ses multiples rôles, souvent secondaires, dans bon nombre de courts métrages, premiers longs métrages ou œuvres liées au jeune cinéma français. 

C'est notamment dans le touchant et tendre court métrage de Samir Guesmi C'est dimanche (photo ci-dessus) qu'on avait découvert, en 2006, ce charismatique comédien né en Algérie et arrivé en France dans les années 1980. Il sera d'ailleurs à l'affiche du premier long métrage de Guesmi, Ibrahim, qui sortira à la fin de l'année. Côté courts, on avait pu l'apprécier aussi notamment, au fil des dernières années, dans Pitchoune de Reda Kateb, Un métier bien de Farid Bentoumi, Sacrilège de Christophe M. Saber (photo ci-dessous), Maître-chien de Jean-Alain Laban et Le grand bain de Valérie Leroy.

Dans Zaïna 46, de Laure Desmazières (photo de bandeau), il tenait un premier rôle, celui d'un immigré travaillant en France et s'apprêtant à joindre pour la première fois par Skype son épouse restée au pays, de l'autre côté de la Méditerranée.

Djemel Barek avait aussi travaillé, sur des formats de longs, avec Lyes Salem (L'Oranais), Ismaël Ferroukhi (Des hommes libres), David Oelhoffen (Loin des hommes, Frères ennemis), Nassim Amaouche (Des Apaches), Arnaud Des Pallières (Orpheline), Marie Monge (Joueurs) ou encore Michel Leclerc (La lutte des classes). Il était au fil des années devenu une sorte de “père idéal” pour les jeunes gens issus de la seconde génération de l'immigration, comme dans La fête est finie, de Marie Garel-Weiss (2018), où Zita Henrot jouait sa fille.

Les hommages se sont ainsi légitimement succédés depuis l'annonce du décès de celui qui était aussi apparu dans Munich de Steven Spielberg, en 2005, et qui manquera cruellement au cinéma français.

Christophe Chauville

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