Festivals 06/02/2022

Sacre royal à Clermont-Ferrand

Le 44e Festival du court métrage de Clermont-Ferrand a distribué les prix de ses différents jurys ce samedi soir.

C’était jadis à Reims que les souverains étaient couronnés et c’est dans une autre cité possédant sa propre – et magnifique – cathédrale que Le roi David a triomphé : le moyen métrage de Lila Pinell (photo de bandeau) a en effet décroché, à l’issue du Festival de Clermont-Ferrand 2022, le Grand prix de la compétition nationale et le Prix étudiant, ce qui étoffe encore davantage son étagère à trophées où trônent déjà le Prix Jean-Vigo, le Grand prix  et le Prix du public pour le meilleur film français à Silhouette en 2021, le Prix Ciné+ du Festival de Brive, etc. Précisons que le film sera très prochainement disponible sur Brefcinema, on s’en frotte les mains…

Saluons aussi à leur juste valeur les doublés accomplis par le franco-sénégalais Astel de Ramata-Toulaye Sy (Prix spécial du jury et Prix SACD de la meilleure première œuvre de fiction, photo ci-dessous) et le musical Partir un jour d’Amélie Bonnin (Prix du public – ce qui est toujours très signifiant à Clermont – et Prix de la meilleure musique originale), tandis que Noir-soleil de Marie Larrivé était élu meilleur film d’animation francophone et Sidéral de Carlos Segundo, qui poursuit lui aussi une carrière faste, le Prix Canal+.

Un corps brûlant de Lauriane Lagarde a reçu le tout nouveau “Prix du Queer métrage”, décerné par un jury spécifique, et Son altesse protocole, la nouvelle comédie d’Aurélie Reinhorn, le Prix de la presse Télérama, remis par différents membres de la rédaction de l’hebdomadaire.

Du côté de la compétition internationale, c’est aussi un moyen métrage qui a décroché le Grand prix : Mate de George-Alex Nagle, de production australienne (photo ci-dessus). Sarira de Mingyang Li (Chine) a reçu le Prix spécial du jury et Trois chansons pour Benazir d’Elizabeth et Gulistan Mirzaei (Afghanistan, photo ci-dessous) celui du public. Le désormais bien connu Bestia du Chilien Hugo Covarrubias a été salué comme meilleur film d’animation et Dans le flux des mots de la Néerlandaise Eliane Esther Bots comme meilleur documentaire.

Au Labo, le Grand prix est français – Le Boug Doug de Théo Jollet, déjà remarqué dans plusieurs autres festivals – tout comme le Prix spécial du jury, à savoir le foisonnant et fou Swallow the Universe de Nieto. Le duo Axel Danielson/Maximilien Van Aertryck, à qui l’on devait déjà Hopptornet (en ligne sur Brefcinema) a séduit le public de la section avec son nouveau film : Du travail pour tous ! (titre en VF…).

D’autres prix avaient été décernés un peu en amont de la soirée de clôture, que nous mentionnons pour finir. Celui de la Procirep récompensant une société productrice de court métrage est allé à Apaches Films, dont le projet Pleure pas Gabriel, porté par Mathilde Chavanne, a en outre obtenu la “Bourse des festivals Auvergne-Rhône-Alpes”.

Quant au Prix France Télévisions du court métrage, c’est à Elvira Barboza qu’il est cette année revenu, pour L’ombre des corbeaux, produit par Les 48èmes rugissants et bientôt visible sur les antennes du groupe.

Christophe Chauville

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Le palmarès du Festival de Clermont-Ferrand 2021 organisé en ligne.

- Le Roi David, lauréat du Prix Jean-Vigo 2021.