Festivals 05/10/2020

Nice, envers et contre tout

Le Festival européen du court métrage de Nice, “Un festival, c’est trop court !” fêtera, entre le 9 et le 16 octobre 2020, ses 20 ans, malgré un contexte plutôt contraire.

Crise sanitaire et état de catastrophe naturelle dans les Alpes-maritimes : drôle d'anniversaire, en vérité, pour “Un festival, c’est trop court !”, alors qu'il atteint le chiffre pourtant si joliment rond de sa 20e édition. Dans ces circonstances, l'association organisatrice, Héliotrope, a sagement opté pour une version “hybride” de l'événement, à la fois en “in” et en “on” – autrement dit en “live” et en ligne.

L'accueil dans les salles sera réduit et certains invités ne pourront évidemment pas se déplacer depuis leurs pays d’origine, mais pour la première fois depuis sa création, le festival arrivera chez tout un chacun grâce à une plateforme en ligne spécialement conçue. On pourra ainsi tabler sur la solide présence des 4 compétitions habituelles (Européenne, Animation, Courts d’ici, Expérience), pour 67 films sélectionnés au total – et 20 pays représentés. 13 prix seront décernés, dont l'un destiné aux documentaires, ce qui est une nouveauté de l'année.

Pour citer quelques titres en lice, signalons la présence de Jusqu'à l'os (Sébastien Betbeder), Empty Spaces (Geoffroy de Crécy), Electric Swan (Konstantina Kotzamani), La musique (Jean-Benoît Ugeux, photo ci-dessus) ou encore La maison (pas très loin du Donegal) (Claude Le Pape), des films dont il sera question à titres divers dans le prochain numéro de Bref, à paraître début 2021. À voir aussi un film de Sylvain Desclous, de retour au format court avec Valentina, à l'Est (photo ci-dessous).

Parmi les séances spéciales, on guettera une sélection de courts métrages au féminin (“Femmes d'aujourd'hui”), un programme “Nice Dance Film” et un autre en lien avec la bande dessinée. Enfin, Florence Miailhe sera l’invitée d'honneur de cette 20e édition, en lien avec la Fête du cinéma d’animation, à travers un programme de rétrospective de ses courts métrages. De quoi souffler malgré tout ses bougies comme cela le mérite pour la manifestation toujours vaillamment pilotée par le même directeur depuis le début, Laurent Trémeau. 

Christophe Chauville

À voir aussi :

- Tsuma musume haha d'Alain Della Negra et Kaori Kinoshita, en compétition et en ligne actuellement sur Brefcinéma.

À lire aussi :

- Le palmarès du Festival de Nice 2019.

- Des courts métrages de différents horizons à voir sur grand écran.