Festivals 07/12/2020

Les Arcs Film Festival fait du hors piste

C’est aussi en ligne que se déroulera – sans surprise – le dernier rendez-vous festivalier de l’année, avec un accès gratuit aux courts métrages en compétition, c’est à souligner.

Les rencontres avec des professionnels venus de toute l’Europe ont toujours été l’un des atouts majeurs du Festival des Arcs, mais le contexte actuel a conduit la manifestation à se replier à son tour sur internet pour cette 12e édition forcément à part, qui s’étendra entre le 12 et le 26 décembre, donc plus largement que la durée prévue en “physique”. 

Si les longs métrages présentés sur la plateforme en ligne dédiée seront à voir moyennant un achat de ticket, de façon unitaire ou par le biais d’un forfait, les courts métrages en compétition seront accessibles de façon libre et gratuite, c’est un choix des plus appréciables. 30 films seront ainsi en lice, réunis en 4 programmes et sélectionnés par Jacques Kermabon, ancien rédacteur en chef de Bref et directeur artistique de cette section dont le jury sera présidé cette année par le cinéaste Guillaume Senez, entouré de Charlène Favier, Noée Abita, Stéphanie Carreras et Grégory Fitoussi. De très nombreux pays de production seront représentés, de la Russie à l’Espagne, en passant par les Pays-Bas, la Hongrie, le Kazakhstan, la Belgique, l’Autriche, la Serbie et d’autres encore. Côté français, À la mode de Jean Lecointre (visuel ci-dessous), Dustin de Naïla Guiguet, Empty Places de Geoffroy de Crécy, Rivages de Sophie Racine (lauréat du Prix André-Martin 2020) et L’effort commercial de Sarah Arnold en découdront avec leurs homologues européens.

Du côté des longs, le programme est aussi attractif que d’habitude, avec 10 films récents et inédits en lice pour recevoir la Flèche de cristal, parmi lesquels Cigare au miel de Karim Aïnouz (photo ci-dessous) et Vaurien de Peter Dourountzis, premier long métrage dont la sortie est prévue le 13 janvier 2021. Des avant-premières sont également prévues, telles celles de La terre des hommes de N​aël Marandin et A Good Man​ de Marie-Castille Mention-Schaar, avec Noémie Merlant.

Un focus sur le thème générique de “Déplacer les montagnes” permettra de découvrir le documentaire de Geoffrey Couanon Douce France, avec un débat virtuel où le réalisateur conversera avec le champion du monde 1998 Lilian Thuram, hé oui ! Une séance de Petite fille, de Sébastien Lifshitz, permettra aussi de retrouver son auteur en ligne. Il y aura aussi des tables rondes et des séances au cinéma, après la réouverture du 15 décembre, soit des films du festival proposés dans 80 cinémas sur tout le territoire, y compris sur des séances jeune public autour de La vie de château de Clémence Madeleine-Perdrillat et Nathaniel H’limi et Le peuple loup ​de Tomm Moore et Ross Stewart. 

Christophe Chauville

À lire aussi :

- Le palmarès des Arcs Film Festival 2019.

- Sur Petite fille de Sébastien Lifshitz.