Le cinéma méditerranéen au zénith
Le 43e Festival cinéma méditerranéen de Montpellier, Cinemed, aura lieu du 15 au 23 octobre 2021 et proposera un ensemble de sélections de films, compétitives ou non, toujours aussi riches et enthousiasmantes, que ce soit en court ou en long métrage.
Rendez-vous majeur de l’automne des festivals en France et même au-delà, Cinemed fera briller la production des pays méditerranéens et de leurs proches alentours une fois de plus, dans son bel écrin du Corum et ses autres lieux associés.
Le programme étant toujours aussi copieux, on ne sait vraiment par où commencer, sinon par quelques titres de longs présentés en avant-première (A Chiara de Jonas Carpignano – photo ci-dessous, Las niñas de Pilar Palomero, Mes frères et moi de Yohan Manca, Memory Box de Khalil Joreige et Joana Hadjithomas ou encore les derniers opus des maestros Moretti et Almodóvar) ou en compétition, tels Amira de l’Égyptien Mohamed Diab, Libertad de l’Espagnole Clara Roquet (photo ci-dessous) ou encore Et il y eut un matin de l’Israélien Eran Kolirin.
Du côté des courts, les films viendront d’Espagne, d’Égypte, de Grèce, de Géorgie, d’Israël, d’Italie, du Kosovo ou du Liban, etc. De France aussi, bien sûr, avec Noir-soleil de Marie Larrivé, découvert à la dernière Semaine de la critique, ou encore Les criminels de Serhat Karaaslan, coproduit avec la Turquie. À noter aussi la présence de la dernière réalisation de Wissam Charaf, qui continue d’alterner les formats : Pas de panique (photo ci-dessous).
9 films courts en panorama seront en outre en lice pour le Prix du public, parmi lesquels la Palme d’or cannoise 2020, I Am Afraid to Forget Your Face de Sameh Alaa, et L’agneau de Dieu du Portugais David Pinheiro Vicente, à la carrière déjà probante.
Le format court sera aussi représenté au sein des “Regards d’Occitanie” (avec, par exemple, Étreintes d’Alain Escalle et Enterrement de vie de jeune fille de Lola Cambourieu et Yann Berlier), tandis qu’on pourra découvrir ou revoir tous les courts du duo Joreige/Hadjithomas déjà cité, dans le cadre d’une retrospective intégrale de leur œuvre, et celui d’Hafsia Herzi, invitée d’honneur de cette édition : La robda (2010).
Impossible non plus de proposer une rétro Buñuel sans y inclure Un chien andalou et Las Hurdes, mais aussi Simon du désert, dont on se souvient peu qu’il durait seulement 42 minutes, ainsi qu’un film de Jean-Claude Carrière, complice fidèle du cinéaste, disparu cette année : La pince à ongles (1969).
Patrimoine toujours, à travers un hommage à Pierre Azuelos, programmateur de cinéma d’animation de Cinemed, disparu il y a un an : Schéhérazade de Florence Miailhe, Au bout du monde de Konstantin Bronzit, Father & Daughter de Michael Dudok de Wit seront entre autres de la partie.
Bien d’autres réjouissances se profilent, en matière de rencontres et journées professionnelles, séances jeune public et prometteuse “nuit en enfer" (avec notamment Les trois visages de la peur de Mario Bava), des westerns-spaghetti et un focus sur l’assez oublié Dusan Makavejev, une présentation du programme “Afrofuturistik” et les Talents en court proposant le très réussi Timoun Aw de Nelson Foix, tourné en Guadeloupe (photo ci-dessus).
Photo de bandeau : Paradis d’Asaf Saban (Israël, compétition courts métrages).
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