Festivals 14/11/2020

Le 2e Festival Format court passe en ligne

Repoussé au printemps dernier pour cause de pandémie de coronavirus, le 2e Festival Format court devait prendre place au Studio des Ursulines et trouve refuge finalement “on line”, avec malgré tout un très beau programme.

Eux aussi ont espéré pendant longtemps, mais les organisatrices et organisateurs du Festival Format court, deuxième du nom, ont dû se résoudre à se replier sur internet, y compris pour les nombreuses rencontres prévues (déclinées sur Zoom, du coup). Du 18 au 22 novembre, on pourra ainsi en profiter en accès gratuit, chaque séance étant en ligne pendant 24 heures à partie de son horaire de lancement dans la grille virtuelle établie.

Et rien ne sera annulé en soi pour cette manifestation dont la marraine est cette année Maïmouna Doucouré, dont le nom est revenu souvent dans l’actualité du cinéma ces derniers mois, et des jurys officieront sur des modalités dématérialisées. Le jury pro comprendra Léa Mysius, Alexis Manenti, Sigrid Bouaziz, Benjamin Renner, Anne Delseth et Bernard Payen, ce dernier étant un collaborateur régulier de Bref. Nous serons aussi représentés au sein du jury presse grâce à Marie-Pauline Mollaret, 5 séances de compétition étant soumises au verdict de ces différents experts.

Beaucoup de bons, voire très bons films courts se profilent, tant en animation, fiction ou documentaire, de Sole mio de Maxime Roy à Plein ouest d’Alice Douard (photo ci-dessus), en passant par Mémorable de Bruno Collet, Love He said d’Inès Sedan, L’aventure atomique de Loïc Barché ou Notre territoire de Mathieu Volpe, visible depuis tout récemment sur Brefcinema. Pas moins de 8 prix seront remis au final, avec de jolies dotations comprenant des abonnements intégraux à Bref et Brefcinema, puisque nous figurons parmi les heureux partenaires du festival. 

Mentionnons aussi les séances spéciales, variées et enthousiasmantes, avec un programme concocté par Serge Bromberg de Lobster Films et permettant de retrouver, dès le mercredi 18 au matin, des créations ingénieuses d’Alice Guy, Buster Keaton, Dave Fleischer, Ub Iwerks et autre Segundo de Chomon. Un focus sur la nouvelle génération roumaine prouvera à quel point le réservoir ne se tarit pas du côté des Carpates, tandis qu’un coup de projecteur monographique mettra en exergue le travail d’Ali Asgari et Farnoosh Samadi, incluant Il silenzo, présenté à Cannes en 2016 (photo ci-dessous).

Un florilège de courts passés par la Croisette – très subjectif, car ils sont naturellement,t nombreux – permettra d’ailleurs de revoir des films cultes comme Music for one apartment des suédois Johannes Stjärnes Nilsson et Ola Simonsson et Une robe d’été de François Ozon, mais aussi des œuvres plus rares comme l’expérimental The Heart of the World de Guy Maddin.

On ne conclura pas sans signaler que l’affiche de cette édition 2020 particulière, très réussie, est signée d’Agnès Patron, l’excellente réalisatrice de L’heure de l’ours (à voir actuellement sur Brefcinema) qui a dû la modifier d’un trait, ou deux, depuis ce satané printemps.

Christophe Chauville

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