Festivals 27/06/2021

Du nouveau pour le Festival de Grenoble !

C’est l’un des rendez-vous les plus anciens – et les mieux identifiés – dans le calendrier du court métrage : le Festival du film court en plein air de Grenoble va connaître cette semaine sa 44e édition (du 30 juin au 4 juillet) avec plusieurs nouveautés à l’ordre du jour…

L’an dernier, la manifestation aurait pu passer entre les gouttes et se dérouler en physique, mais s’était orientée vers une version dématérialisée : le Festival du film court en plein air de Grenoble revient “en vrai” pour la 44e année et comme sa précédente directrice Peggy Zejgman-Lecarme est partie vers d’autres horizons professionnels, celle qui lui succède va vivre pour sa part une première, et nous adressons donc nos bons vœux de réussite à Gabriela Trujillo, transfuge de la Cinémathèque française (et, soit dit au passage, auteure récemment d’une excellente étude monographique aux éditions Capricci : Marco Ferreri, le cinéma ne sert à rien).

Le plein air qui a fait la réputation de la manifestation est également sujet à un changement, à savoir un déménagement des séances en question de la place Saint-André, à deux pas de la salle Juliet-Berto – où les séances en intérieur prendront évidemment toujours place chaque soir, mais à 19h désormais – vers le Parc Paul-Mistral, plus au sud dans la cité iséroise, à 21h30. Il y aura ainsi deux segments à la compétition : “Plein air” et “Plein écran”. Soit 64 titres répartis sur 9 programmes.

L’ouverture se déroulera mardi 30 à l’Anneau de vitesse du parc, à travers un programme intitulé “Changer la vie”, qui fleure bon, quarante ans après, le 10 mai 1981, mais qui proposera plutôt des motifs de mutations, nouvelles aventures et changements de caps. On y verra notamment Le départ de Saïd Hamich et Comme un fleuve, la dernière chronique animée de Sandra Desmazières (visuel ci-dessus).

Ensuite, et c’est aussi une innovation, les séances de compétitions défileront sous des intitulés de thématiques. “Confiné.e.s, libéré.e.s !” – forcément… – sera l’une d’elle, ainsi qu’“En avant jeunesse !”, “À deux c’est mieux”, “Comme dans un rêve” ou encore “Ah ces garçons !”.

Parmi les titres sélectionnés, au débotté : Filles bleues, peur blanche de Marie Jacotey et Lola Halifa-Legrand, Maalbeek d’Ismaël Joffroy-Chandoutis, Kindertotenlieder de Virgil Vernier, Mieux que les rois et la gloire de Guillaume Senez, Particules fines d’Anne-Claire Jaulin, The Desert de Daphski (photo ci-dessous), Marlon Brando de Vincent Tilanus (une production belge labellisée Semaine de la critique 2020, photo ci-dessus), l’animation Jean de Marion Auvin ou encore The Letter d’Elvira Lind, avec dans le rôle principal un certain… Oscar Isaac !

En plus de la compétition, plusieurs séances seront destinées au jeune public, selon différentes tranches d’âge, tandis que l’association Braquage s’est vue confier une carte blanche — rassemblant des films en 16 mm ! – et l’organisation d’ateliers dévolus à l’intervention sur pellicule et aux “chimigrammes”.

L’Agence du court métrage a pour sa part concocté le programme de l’incontournable nuit blanche qui, sous l’injonction “Courage, fuyons !”, célébrera le thème de l’évasion à partir de minuit le vendredi 2, au fil de plus de 20 films de tous les genres et toutes les époques, du Paris-Marseille de Pierre Vinour (en version numérisée restaurée) au bien nommé En pleine forme de Pierre Étaix (photo ci-dessous), au petit matin…

En clôture, le dimanche 4 à 21h à l’Anneau de vitesse du parc, et non plus le samedi soir comme auparavant, un ultime programme invitera à découvrir, entre autres, Mon ami qui brille dans la nuit, l’une des dernières petites perles de l’animation française (concoctée aux Gobelins), Retour à Toyama d’Atsushi Hirai et une autre œuvre wallonne en vue ces derniers temps : Sham’s de Pauline Beugnies.

Le jury remettra ses prix, comprenant cette année le réalisateur Guilhem Amesland, Florence Keller de L’Agence du court métrage et notre collaborateur Bernard Payen, par ailleurs programmateur à la Cinémathèque française et rédacteur en chef du magazine Court-circuit sur Arte. Dernière précision, et de taille : la gratuité de toutes les séances demeure, spécificité grenobloise depuis les origines sous l’impulsion du regretté Michel Warren, fondateur de l’événement.

Christophe Chauville


Visuel de bandeau : © Julie Cherki (photographie) / Design graphique : Julien Saniel - Atelier Chambre Noire.

À voir aussi :

- Elle est où la dame ? d’Antoine Chappey, au menu de la Nuit du court métrage.

À lire aussi :

- Le palmarès du Festival du film court en plein air de Grenoble 2020.

- The Letter, diffusé dans Top of the Shorts en mai 2021.