Festivals 25/08/2022

Du domaine de l’Étrange…

L’Étrange festival revient hanter les salles et couloirs du Forum des images, à Paris, pour une 28e édition qui se déroulera du 6 au 18 septembre avec – entre beaucoup d’autres choses – plus de 90 courts métrages au menu, dont pas moins de 7 programmes en compétition.

Les aficionados ont noté les dates dans leur agenda depuis belle lurette : douze jours bien occupés de projections dans les salles du Forum des images, pour le festin habituel de fantastique, d’horrifique, de bizarre, de déviant ou de gore (et on en oublie !). 

C’est évidemment la compétition internationale de courts métrages de L’Étrange festival 2022 qui aimante avant tout notre attention, avec ses 54 titres en lice, parmi lesquels seront décernés le Grand prix (en partenariat avec Canal+) et celui du public. Impossible de les citer dans le détail, bornons-nous à des titres déjà connus (ou leurs réalisateurs), en sachant que l’intérêt sera de faire des découvertes avec les nombreux inédits (ou presque) – comme Transfer de Jonas Govaerts ? (photo de bandeau) –, mais on y retrouvera donc Bestia d’Hugo Covarrubias, Borderline de Julien Boisselier et Simon Hubert, Her Violet Kiss d’un certain Bill Morrison (visuel ci-dessous), Hideous de Yann Gonzalez, Réminiscence de Patrick Bokanowski, Scale de Joseph Pierce, Masques d’Olivier Smolders, un habitué des lieux…

Le format court jalonnera aussi d’autres sections du festival, rétros ou cartes blanches, avec par exemple Un chien andalou de Luis Buñuel et le moyen métrage In the Shadow of the Sun de Derek Jarman, choisis par Cosey Fanni Tutti, figure de l’avant-garde musicale british, tandis que Dominik Moll, autre invité d’honneur de cette édition, aura souhaité montrer notamment le Food de Jan Svankmajer et Pièce touchée de Martin Arnold.

Une intégrale consacrée à Alberto Vázquez, en amont de la sortie en salles de la sortie en salles de son dernier long, Unicorn Wars, permettra de voir ou revoir tous les courts portant sa patte unique et emblémartique (Birdboy, Sangre de unicornio – vosuel ci-dessus –, Decorado, Homeless Home…), alors que la section “Les Pépites de l’Étrange“ renfermera comme toujours d’authentiques raretés, telles Aller à Dieppe sans voir la mer, un court signé Nicolas Errèra en 1989, avec un inconnu nommé Patrick Timsit en co-scénariste et interprète principal tout à la fois.

Côté longs, la proposition sera évidemment pléthorique, comprenant Les rascals de Jimmy Laporal-Trésor (c’est son premier long), Tout fout le camp de Sébastien Betbeder (photo ci-dessus), L’origine du mal de Sébastien Marnier, Rimini d’Ulrich Seidl et, bien sûr, la dernière Palme d’or cannoise, Sans filtre de Ruben Östlund. À ne pas rater : Les mois d’avril sont meurtriers, de Laurent Heynemann, un polar des années 1980 mettant aux prises deux Jean-Pierre aujourd’hui disparus : Marielle et Bisson.

Christophe Chauville

À lire aussi :

- Également à Paris, le Festival Silhouette 2022.

- Sur Psiconautas, autre long métrage d’Alberto Vázquez.