Des festivals reportés ou déclinés en ligne
Second printemps qui déchante pour les festivals de cinéma, dont certains se décalent, tandis que d’autres font le choix d’une version dématérialisée on line. Une nouvelle épreuve, sans conteste, mais un moindre mal après certaines annulations pures et simples l’an dernier.
(Article mis à jour le 31 mars)
On se souvient encore de la pluie de funestes communiqués tombant subitement dans nos boîtes mail, à l’annonce de l’entrée en confinement il y a tout juste un an, pour annoncer les annulations de festivals et des remises de prix, en attendant certains dispositifs d’adaptation ou de report quelques semaines plus tard. Cette année, l’anticipation aura forcément été davantage envisageable et, par exemple, le Cinéma du réel et le Festival international du film de femmes de Créteil (visuel de bandeau / © Karine Saporta) ont pu lancer des versions digitales de ce qui constitue pour les deux événements une 43e édition.
Le Festival national du film d’animation de Rennes, organisé par l’Afca a lui aussi opté pour une telle perspective, en se tenant du 7 au 20 avril en ligne. Même chose pour le 16e Panorama des cinémas du Maghreb et du Moyen-Orient (du 23 mars au 11 avril), le “23e bis” Festival européen du court métrage de Bordeaux (du 18 au 26 mars) et le 37e Festival du cinéma européen de Lille (du 2 au 7 avril). Tourné vers les productions d’Amérique centrale et du Sud, Cinélatino, à Toulouse, prend également une forme digitale entre le 19 et le 28 mars, avec de nombreux courts à découvrir. Caméras des champs, le Festival international du film documentaire sur la ruralité, qui se déroule à Ville-sur-Yron, en Région Grand Est, a choisi également de réorienter sa 22e édition en ligne, du 16 au 23 mai.
D’autres, comme le 39e Festival de cinéma d’Alès Itinérances et le Festival international du film d’Aubagne, ont choisi d’attendre des jours meilleurs, en faisant le pari de se décaler en juin pour le premier, du 31 mai au 5 juin 2021 pour le second. On attendait des nouvelles du grand rendez-vous annuel dédié du moyen métrage, le Festival de cinéma de Brive, qui a tout récemment à son tour fait le choix de repousser ses festivités vers la fin du mois de mai (du 25 au 30).
Autre report acté, celui du 24e Festival international de Valence, Valence scénario, dédié aux scénaristes et compositeurs et qui se déroulera du 8 au 12 juin. Quant aux 27es Rencontres Court c’est court, à Cabrières d’Avignon, elles devraient avoir lieu sous leur forme complète en juin ou sur le début juillet, après un premier report de novembre 2020 à mars 2021, où une configuration “minimale” en ligne se profile sur cette fin de semaine, du 25 au 27.
D’autres n’ont pas encore communiqué de nouvelles dates, comme le Festival Ciné-court animé de Roanne, qui avait donné rendez-vous en 2021 au moment de devoir renoncer l’année dernière, ou le Festival d’animation de Pontarlier, qui avait migré vers l’automne au final.
La rentrée est également l’horizon désigné par le Champs-Élysées Film Festival, plutôt que juin (ce sera du 14 au 21 septembre pour la prochaine édition) et par le 26e Festival international de Contis, dont le duo historique d’organisateurs, Betty Berr et Rainer, a passé la main à son équipe, pour une première sans eux qui se déroulera finalement entre le mercredi 15 et le dimanche 19 septembre 2021.
En revanche, resteront a priori fidèles à leurs dates de prédilection Côté court, à Pantin, pour une 30e édition entre le 9 et le 19 juin, ainsi que le Festival Le court en dit long, 29e du nom, toujours dédié évidemment au court belge francophone au Centre Wallonie-Bruxelles, à Paris (1er au 5 juin).
Cinemed, à Montpellier, garde pour sa part le cap d’octobre, du 15 au 23, pour une 42e édition en physique pour laquelle les inscriptions sont, comme il se doit, déjà en cours.
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