Festivals 28/01/2022

Clermont-Ferrand, centre du monde

Le plus grand festival de courts métrages du monde revient sous une formule plus normale, de ce 28 janvier jusqu’au 5 février, après une édition virtuelle en 2021.
Petit point sur les différentes compétitions et rétros, les jurys et les événements concrètement prévus, selon les conditions sanitaires en vigueur bien évidemment !

La planète court métrage aura à nouveau pour centre de gravité la cité auvergnate entre cette fin janvier et le tout début février, pour une 44e édition au programme toujours aussi copieux (catalogue à feuilleter en ligne ici).

Nous avions déjà parcouru le détail des compétitions au moment où leur contenu avait été révélé (article à lire ici), en connaissant désormais les différents jurys auxquels elles seront soumises. Celui de la compétition nationale sera composé d’Olivier Broche, Vincent Maël Cardona (dont le premier long métrage, Les magnétiques, est sorti en 2021), Claude Le Pape, Regina Pessoa (qui se verra confier la réalisation de l’affiche du festival en 2023) et Yassine Qnia.

On notera en outre la présence au jury international de la formidable réalisatrice galloise d’animation Joanna Quinn et celles de la cinéaste brésilienne Bárbara Wagner et du musicien Para One (aka Jean-Baptiste de Laubier, également réalisateur) à celui du Labo.

Lié à une nouveauté de l’année, le tout premier jury Pop-Up remettra le prix YouTube du court métrage de fiction à l’un des cinq films présélectionnés pour cette section. Autre première, le Prix du meilleur Queer métrage sera remis parmi 14 titres issus des trois compétitions. Pauline Pénichout, qui avait remporté le Grand prix national l’an dernier pour Mat et les gravitantes, fera partie du jury.

On retrouvera évidemment les repères habituels de la sélection Décibels (comprenant Rone - Room With a View, qui sera aussi en ligne sur Brefcinema dans quelques jours), de la séance de films en Région (avec notamment le nouveau film de Jean-Benoit Ugeux, Fratres – photo ci-dessus), les Regards d’Afrique, la séance aquatique Ciné-piscine, les spéciales “polar” et “Terror”, ainsi que l’indispensable Court d’Histoire, consacré cette année au Procès de Nuremberg.

Un focus “école” tourné vers l’ibère ECAM (pour revoir Cerdita, par exemple) et les différentes invitations récurrentes à Canal+ et la Sacem (avec Partir un jour d’Amélie Bonnin), ainsi qu’un programme dévolu au collectif La Horde (où l’on reparle de Room with a View…), en lien avec l’une des grandes rétros de cette édition, au titre “bowiesque” en diable : “Let’s Dance”.

Ici, forcément, ça va swinguer, valser, bouger, se trémousser, au fil de quatre programmes comprenant notamment Les Indes galantes de Clément Cogitore, Le sens du toucher de Jean-Charles Mbotti Malolo (en ligne sur Brefcinema en ce moment) et des classiques comme Le p’tit bal de Philippe Decouflé (l’un de nos “incontournables”), Tanghi argentini du Belge Guido Thys (photo ci-dessous) ou encore le gracieux et inattendu Timecode de Juanjo Giménez.

Ce dernier fait un lien avec l’autre grand- volet rétrospectif, consacré à l’Espagne, en quatre temps également. Des films remarqués à Clermont il y a quelques années seront à revoir, tels Alumbramiento d’Eduardo Chapero-Jackson, Montaña en sombra de Lois Patiño ou Une histoire pour les Modlin de Sergio Oksman (photo ci-dessous). À voir aussi dans ce cadre : Les déshérités de Laura Ferrés et Bonnes filles de Clara Roquet, dont le long métrage Libertad sortira au printemps prochain en France. Un programme de courts de patrimoine, signés Carlos Saura ou Mario Camus notamment, est en beau bonus.

On s’en voudrait d’omettre les 20 ans de la compétition Labo, enfin fêtés comme il se doit après les pétards mouillés de l’an dernier, et la carte blanche offerte à Films Grand Huit, société lauréate en titre du Prix Procirep du producteur de court métrage. Quatre titres ont été ainsi choisis : Pacifico obscuro de Camilla Beltrán, Et toujours nous marcherons de Jonathan Millet, le césarisé Les petites mains de Rémi Allier et Brazil de Mathilde Élu, toujours disponible sur Brefcinema.

Au chapitre des rencontres professionnelles ou publiques, le programme est copieux aussi. L’école de la SRF se posera la question, le jeudi 3 février en salle Gripel, des liens entre cinéma et politique, avec le sous-titre “Quelles approches pour filmer notre époque ?”

Et puis, surtout, nous vous donnons rendez-vous dès dimanche après-midi, de 14h à 15h30, au même endroit, pour une rencontre autour du métier de directeur/trice de la photographie, en présence de deux invitées, Marine Atlan et Fiona Braillon, et en lien avec la parution du dernier numéro de notre revue, Bref 127. Nous vous y donnons rendez-vous en souhaitant dores et déjà un excellent festival à celles et ceux qui auront la chance de faire le déplacement.

Christophe Chauville

À lire aussi :

- Des spéciales Clermont sur France TV.

- Le palmarès du Festival de Clermont-Ferrand 2021 organisé en ligne.