Clermont 2021 : un Grand prix international slovène et un film Fémis dominant la compétition française
L’heure de la clôture a sonné pour le 43e Festival de Clermont-Ferrand, dont le déroulement en version dématérialisée n’a pas empêché ses trois jurys de voir les films sur place en salle.
À la suite de toute une série de récompenses annoncées en amont, le gros du palmarès clermontois 2021 a été dévoilé en soirée le samedi 6 février.
Pour la compétition internationale, Sestre de Katarina Resek (photo ci-dessous), une œuvre venue de Slovénie et dont le titre signifie simplement “sœurs”, a reçu le Grand prix. Autre production de l’Est de l’Europe à l’honneur, Dalej jset dzien – qui est à traduire par “Au-delà est le jour” –, signé du Polonais Damian Kocur, a été désigné “meilleur premier film européen”.
Autres récompenses majeures, le Prix spécial du jury et le Prix du public sont allés respectivement à The Trees de Ramzi Bashour (Liban, États-Unis) et à Shin-mi Dance de Byun Sung-bin (Corée du Sud). Une habituée du festival, nom familier du paysage de l’animation européenne depuis les années 1990, Joanna Quinn, repart avec le prix du meilleur film dans la catégorie, à savoir Affairs of the Art (visuel de bandeau).
Du côté du Labo, le splendide Malbeek d’Ismaël Joffroy Chandoutis a recueilli le maximum de suffrages pour le vote du public, tandis que Letters from Silivri d’Adrian Figueroa, coproduction germano-turque, a réussi un doublé : Prix des étudiants et Prix Festivals Connexion Auvergne-Rhône-Alpes.
Mais les deux récompenses principales de la section sont allées à Gramercy de Jamil McGinnis et Pat Heywood (États-Unis), lauréat du Grand prix, et Santiago 1973-2019 de Paz Corona, œuvre française distinguée du Prix spécial du jury.
En compétition nationale, une certaine surprise a été créée par Mat et les gravitantes de Pauline Penichout qui a ajouté à son Prix du meilleur documentaire celui des étudiants et surtout le Grand prix, remis par un jury qui réunissait cette année Sigrid Bouaziz, Judith Henry, Fouad Mansour et Pierre-Dominique Burgaud. Ce documentaire plonge sur une tonalité singulière dans un squat nantais où vit un groupe de jeunes filles et où se déroule un insolite atelier d’auto-gynécologie. Le film touche ainsi à plusieurs questions socio-culturelles très contemporaines, sans aucun complexe et avec une indéniable sincérité.
Parmi les grands vainqueurs, une autre création documentaire – très différente dans l’approche –, Confinés dehors de Julien Goudichaud, plébiscité par le public (voir notre article sur le film), et le moyen métrage d’Alexe Poukine Palma. Celui-ci aura remporté à la fois le Prix spécial du jury et celui de la meilleure comédienne pour son actrice-réalisatrice (voir notre article sur le film). Rappelons que sa jeune partenaire Lua Michel avait pour sa part obtenu le Prix d’interprétation à Premiers plans, à Angers, la semaine précédente…
Parmi les autres lignes du palmarès (à télécharger ici), notons que Nous ne sommes pas encore morts, réalisé par Joanne Rakotoarisoa, produit par le Grec et se déroulant en Ukraine (photo ci-dessus), a reçu le Prix de la meilleure première œuvre de fiction SACD. Nous y reviendrons à coup sûr prochainement.
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