En salles 29/09/2020

Des films finnois de tous formats à découvrir

Un mini-festival intitulé “La Finlande en 3 films” permettra d’en voir en réalité davantage, à Paris, durant 4 jours, alors que cette cinématographie scandinave demeure très peu diffusée chez nous.

Le titre générique de ce cycle qui devait se dérouler fin mars – et qui a été décalé pour les raisons que l'on devine – est quelque peu trompeur. En effet, il ne comptabilise que les 3 longs métrages proposés au Reflet Médicis, à Paris, chaque soir à 20h, les 2, 3 et 4 octobre, dont le dernier en date de l'inusable Mika Kaurismäki, Master Cheng, sorti en salles il y a un an dans son pays d'origine. Mais il y aura aussi au programme des courts ou moyens métrages, documentaires ou de fiction, projetés en deux séances à l'Institut finlandais tout proche, sur le trottoir d'en face de la rue des Écoles.

En deux séances, le jeudi 1er à 20h et le samedi 3 à 17h, un coup de projecteur sera porté sur la jeune génération, en particulier celle qui fréquente les bancs de l'école de cinéma de l'Université Aalto, l'ELO Film School, dont un court long métrage de 64 minutes, Elvis & Onerva de Mikael Syrjälä (photo de bandeau), qui aborde de façon plutôt originale et sans affects le motif éternel de l'adolescence et de la découverte de la sexualité, jouant sur la différence de point de vue persistante entre garçons et filles en se jouant très vite des clichés attendus et introduisant pas mal de nuances dans l'évolution des caractères, celui d'Elvis – au prénom ô combien conoté – en particulier.

Un docu de 26 minutes, Että tuntisin eläväni (photo ci-dessus), dont la traduction française du titre pourrait être “Pour se sentir vivant” apporte un contrepoint pertinent sur le thème de la jeunesse de 2020, devant la caméra de Milja Härkönen, tandis que Retour à la maison de Marika Harjusaari approche le thème supra national des migrants, également présent sur cette terre arctique pas si éloignée que cela, mais dont on ne reçoit finalement que très peu de nouvelles dans nos cinémas, surtout depuis la retraite en apparence confirmée d'Aki Kaurismäki, frangin de celui que nous nommions un peu plus haut. Un focus à ne pas rater du côté de Cluny-La Sorbonne, donc…

Christophe Chauville

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