En salles 21/09/2022

Des courts venus de Slovénie

Le Festival du film slovène aura lieu du 29 septembre au 2 octobre aux 7 Parnassiens à Paris, à travers 5 longs et une séance de 4 courts remarqués ces derniers mois et signés de réalisatrices.

Le cinéma de Slovénie se révèle”, annonce en sous-titre ce nouveau rendez-vous, avec pour parrain le comédien Stanislas Mehrar, dont le père est originaire de ce petit état d’ex-Yougoslavie finalement assez méconnu. Y compris, en effet, sur le volet de sa production cinématographique.

Pourtant, le court métrage Sestre de Katarina Rešek Kukla (photo ci-dessous), qui se fait appeler par son seul nom – “Kukla” – a réalisé un fameux doublé en France depuis un an et demi, avec le Grand prix de la compétition internationale au Festival de Clermont-Ferrand en 2021 puis le Prix du public à Premiers plans, à Angers, au début de cette année. Cette histoire de sororité très contemporaine joue avec le genre et l’identité, mettant en scène trois amies s’opposant à la domination masculine à tous les niveaux, dussent-elles même faire le coup de poing.

Féminisme assumé aussi dans le propos pour le tranchant Steakhouse, film d’animation de Špela Čadež (visuel ci-dessous), co-produit par Miyu côté français et qui poursuit une belle carrière en festivals en ce moment, et dans La vie sexuelle de Mamie, documentaire animé co-signé Urška Djukić et Émilie Pigeard, qui revient sur la période communiste du pays et ressuscite l’oppression ordinaire dont furent alors victimes des générations de femmes. 

Présenté au Festival de Sarajevo en 2021, Otava de Lana Bregar est un autre portrait de femme(s), réunissant une jeune fille et sa grand-mère dans une région rurale isolée, où la nature chatoyante enveloppe un deuil à faire, celui d’une mère (et fille).

Ce programme de courts proposé le samedi 1er octobre à 19h30 sera accompagné par trois des cinéastes concernées (Kukla, Lana Bregar et Urška Djukić) pour une discussion avec le public, juste avant la projection du premier long métrage de la metteuse en scène de théâtre Tijana Zinajic, dont le titre traduit en français est : “Salope, terme péjoratif pour une femme”. Une programmation engagée, donc…

Christophe Chauville

À voir aussi :

- Un entretien vidéo avec Émilie Pigeard, coréalisatrice de La vie sexuelle de Mamie.

À lire aussi :

Steakhouse de Špela Čadež, également en compétition à Court métrange 2022, à Rennes

- Sestre, Grand prix international à Clermont en 2020.