En salles 17/03/2022

Entre les vagues d’Anaïs Volpé : sœurs de scène

Parmi les sorties de cette semaine, ce film d’Anaïs Volpé découvert à la Quinzaine des réalisateurs en 2021 met en scène un beau duo de personnages et de jeunes actrices.

En entrant dans Entre les vagues, on est d’abord saisi par l’énergie du récit, de la manière de filmer et des deux interprètes principales. Ça bouge, ça emmène, ça rugit et ça donne le tournis, même, au bout d’un temps… Margot et Alma sont inséparables, partagent l’amour du théâtre et rien ne semble pouvoir les arrêter vers leurs rêves communs. Mais la narration bascule bientôt autour du thème inattendu de la maladie. Une maladie grave et fermant pas mal de possibilités.

Un tour de force impeccablement exécuté et la réalisatrice Anaïs Volpé garde le cap de ce qu’elle s’était fixé : surtout pas de pathos et un regard juste et respectueux sur ses héroïnes, pour une variation puissante et émouvante au final, autour du motif, pas si souvent exploré que cela, de la sororité.

Ces deux jeunes femmes difficilement oubliables sont interprétées par Souheila Yacoub, déjà appréciée il y a quelques mois dans le premier long métrage de Yassine Qnia, De bas étage, et Déborah Lukumuena, qui partage aussi actuellement l’affiche de Robuste de Constance Meyer, avec Gérard Depardieu. Elles donnent une dimension supplémentaire à ce film qui n’est pas le premier long de sa réalisatrice, qui avait signé heis (chroniques), discrètement sorti en 2017, avant de (re)passer par le format court via Indemnes (2018). Et elles ne passent absolument pas entre les vagues de cette nouvelle génération de trentenaires, très féminine, qui part à la conquête du cinéma français, dans le sillage d’Houda Benyamina, Léas Mysius ou Marion Desseigne Ravel, entre beaucoup d’autres. 

Christophe Chauville

À lire aussi :

- Sur De bas étage de Yassine Qnia, avec Souheila Yacoub.

- Un autre duo féminin dans un premier long récent : Les meilleures.