News 08/12/2016

Disparition : Nicolas Granger

Le décès de cet acteur doué et magnétique que nous avions apprécié dans plusieurs films récents a inspiré à notre collaborateur Stéphane Kahn ces quelques lignes d’hommage.

C'était comme une évidence. Pour qui l'avait découvert dans le beau moyen métrage d'Arthur Harari, Peine perdue, il semblait inévitable qu'il faille compter avec lui, il semblait normal que le cinéma français lui ménagerait bientôt une place singulière, que son heure viendrait, tant son personnage de dragueur nonchalant révélant dans la scène finale du film une fragilité bouleversante l'imposait en stupéfiante révélation. 

Avant, on l’avait remarqué dans le fiévreux Quand nous étions punk, premier court métrage du dramaturge Pascal Rambert. Ensuite, ce proche des Chiens de Navarre participerait à la première incursion au cinéma de Jean-Christophe Meurisse, Il est des nôtres, avec un monologue où, comme dans Peine perdue, il finirait par tomber son masque de dureté, ses trait anguleux et sa voix grave se lézardant d’émotions inattendues. C’était comme une évidence qu’on le reverrait. Et on guettait désormais avec envie ses apparitions, même masqué, caché, transformé en faune effrayant dans le récent Dieu Bigorne de Benjamin Papin. 

Un de ces matins, malheureusement, sur la page Facebook de Jean-Christophe Meurisse, on a appris, stupéfait, la “disparition brutale” de Nicolas Granger…


Stéphane Kahn