Un nouveau lieu pour “Animation en courts” !
Le rendez-vous proposé par L’Agence du court métrage autour de la production animée pour adultes ou adolescents se déroulera désormais au Saint-André des Arts, à Paris, cinq fois par saison. Coup d’envoi le jeudi 5 octobre…
Grande première au Saint-André des Arts, salle mythique du Quartier latin, pour “Animation en courts”, ce jeudi 5 octobre à 20h, avec un programme à l’avenant de l’inauguration de cette nouvelle époque pour ce rendez-vous régulier anciennement accueilli au MK2 Beaubourg et dont Brefcinema est naturellement partenaire.
Sélectionné à la dernière Quinzaine des cinéastes, Margarethe 89 de Lucas Aubrun (visuel de bandeau) conclura la projection en beauté, entraînant dans la République démocratique allemande finissante, dans les pas d’une jeune punk contestataire du régime communiste internée en hôpital psychiatrique et cherchant à prendre la fuite pour rejoindre un chanteur dont elle est amoureuse. Toute une époque ressuscite, sous une forme graphique en apparence simple, mais merveilleusement soignée, au son d’une B.O. “énervée”, très tonique.
Autre master-piece exposée, Maurice’s Bar, signé Tzor Edery et Tom Prezman (visuel ci-dessus), plonge lui aussi dans le passé, et même la grande Histoire, sur deux époques : la Seconde Guerre mondiale et la tragédie des camps de la mort d’une part, les années folles de l’autre, durant lesquelles existait à Paris l’un des premiers établissements queer, tenu par un mystérieux Juif algérien : le Maurice’s Bar. Son récit ambitieux et ses parti pris graphiques également superbes ont établi cette production de Sacrebleu Productions comme l’un des incontournables du moment.
Les trois autres courts métrages composant la séance valent eux aussi le déplacement : La vita nuova d’Arthur Sevestre, réalisé à La Poudrière, s’enracine dans une ville aux couleurs éclatante et à l’agitation incessante, où une rencontre entre deux promeneurs s’annonce, tandis qu’Un petit homme, co-réalisé par Aude David et Mikaël Gaudin (visuel ci-dessus) apparaît comme une variation visuelle autour du motif de la perte de poids, dans le beau rendu d’une large palette de gris.
Love Me True (visuel ci-dessus), enfin, permet à sa réalisatrice Inés Sedan de se balader dans l’univers des sites de rencontres en ligne, suivant le témoignage d’une utilisatrice, Laurence, matière sonore initiale qui est issue d’une émission radio de France Culture. Une explosion de couleurs, beaucoup d’humour et d’inventivité, pour une radiographie des nouveaux rapports amoureux à l’ère 2.0.
La séance se déroulera en présence d’Aude David et Mikaël Gaudin, d’Inés Sedan, de Lucas Malbrun et, sous réserves, d’Arthur Sevestre. Une discussion en leur compagnie est prévue.
À voir aussi :
- Une interview filmée d’Inés Sedan, réalisatrice de Love Me True.
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