News 22/02/2024

Disparition : Micheline Presle (1922-2024)

C’est une légende du cinéma français qui s’est éteinte le 21 février 2024, dans sa cent deuxième année. Quelques courts métrages ont évidemment jalonné le parcours cinématographique de Micheline Presle, débuté en… 1937 !

Grande dame du cinéma français à partir des années 1940 (chez Allégret, L’Herbier, Becker, Guitry, Autant-Lara, etc.), tentée un temps par l’aventure hollywoodienne, mère de l’actrice et réalisatrice Tonie Marshall (elle-même décédée en 2020), cinéphile invétérée – dont la rumeur disait qu’elle allait voir, à une certaine époque, un film par jour dans une salle du Quartier latin –, Micheline Presle était la dernière représentante de sa génération, à la remarquable longévité (elle aurait fêté ses 102 ans en août prochain). 

À la veille des César, on imagine qu’un hommage spécial lui sera rendu sur la scène de l’Olympia, elle qui avait reçu le trophée, à titre honorifique, en 2004, il y a tout juste vingt ans. Elle avait aussi été nommée comme meilleur second rôle féminin en 1990 pour I Want to Go Home d’Alain Resnais. Et bien avant, lorsque le cinéma français décernait ses Victoires, elle avait remporté le titre de meilleure actrice pour Le diable au corps. C’était en 1947.

Constamment attentive aux jeunes cinéastes, elle avait au fil des dernières décennies fait profiter quelques courts métrages de sa présence, dont Remue-ménage de Jacques Davila (inclus dans Archipel des amours, 1983) Citron amer de Christiane Lack (photo de bandeau, 1996), Courtes histoires de train de François Aunay (2002) ou encore Je montrerai mes seins d’Eduardo Sosa Soria (photo ci-dessus, 2013). Adieu, madame Presle, et merci !

Christophe Chauville

À lire aussi :

- Sur Beau temps mais orageux en fin de journée, de Gérard Frot-Coutaz, édité en DVD en 2019 par La Traverse.

- Les nommés aux César 2024.