Augustin Bonnet et Anaïs-Tohé Commaret sont les principaux lauréats de Côté court 2023
La 32e édition du Festival Côté court, à Pantin, a attiré les foules et rendu son verdict samedi dernier en soirée, au fil d’une vingtaine de prix.
Ça a passé vite du côté de Pantin et après une dizaine de soirées ébouriffantes au Ciné 104, le temps des bilans est déjà arrivé, avec un tableau d’honneur pléthorique où Grand littoral d’Augustin Bonnet (photos de bandeau et ci-dessous), co-produit par Le Crabe Films et Rue de la sardine, figure tout en haut, en première ligne, ayant décroché le Grand Prix André S. Labarthe, récompense suprême de la compétition fiction du festival.
Se déroulant à Marseille, il s’axe, en une unité réduite de temps (quelques heures) et de lieu (les environs du centre commercial donnant son nom au film), sur une rencontre entre une jeune fille tout juste arrivée du Brésil – et se faisant illico piquer tout son flouze – et un drôle de duo père/fils en mésentente. Elle ne parle pas français, ils ne parlent pas portugais et le film réussit en moins de vingt minutes le tour de force de cerner ce que peut être le fait d’être seul et étranger quelque part, dans une insécurité patente, mais sans aucun excès mélodramatique. Beaucoup de grâce et une distinction méritée pour un film déjà remarqué à Entrevues, à Belfort, l’an dernier.
Les autres gagnants de la compétition fiction de cette année correspondent à des œuvres dont il est souvent question dans l’actualité du secteur, comme Rapide de Paul Rigoux (Prix du meilleur premier film), Heureux qui comme Ulysse de Coline Vernon, film d’école de la CinéFabrique (Prix de la jeunesse) et le moyen métrage de Louis Séguin Marinaleda (Prix du public). Ce dernier, qui sera à voir en salles à partir du 5 juillet prochain, a aussi valu le Prix d’interprétation au trio formé par Pauline Belle, Luc Chessel et François Rivière, ex-aequo avec Asja Nadjar pour Swan dans le centre d’Iris Chassaigne – dont le cadre est aussi celui d’un complexe commercial (photo ci-dessus) !
Du côté de la compétition Essai / Art Vidéo, le Grand prix est allé à 8 d’Anaïs-Tohé Commaret (photo ci-dessus), pensionnaire du Fresnoy, tandis que le Grand prix de la section Prospective Cinéma est allé Koban Lozoù de Brieuc Schieb, produit par Petit Chaos (une société qui s’est vue attribuer le Prix de la production émergente) et qui frôle l’heure de projection. Lui aussi avait été remarqué au préalable, notamment au FIFIB à Bordeaux.
Le jury presse a jeté son dévolu sur Safety Matches de Pauline Bailay, une production Ecce Films s’étant distinguée au printemps dernier au FIFF à Créteil (photo ci-dessus), alors que le Prix Label Jeune Création, dispositif de L’Agence du court métrage, a permis à Rapide de Paul Rigoux de figurer une seconde fois au palmarès pantinois.
À noter, une reprise du palmarès aura lieu au MK2 Quai de Seine, à Paris, le lundi 19 à 20h.
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